Calcutta City
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Calcutta's Universe
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

 

 Vengeance meutrière

Aller en bas 
AuteurMessage
Saamiyah Vanji
Admin
Saamiyah Vanji


Nombre de messages : 7
Age : 32
Date d'inscription : 21/07/2010

Vengeance meutrière Empty
MessageSujet: Vengeance meutrière   Vengeance meutrière Icon_minitimeMer 21 Juil - 20:47

Paris, 22 avril 2009.

Tout commença le jour où j'espérais enfin prendre du repos. Après de longues semaines d'enquêtes, rien de tel qu'une bonne promenade sous le soleil chaleureux de ce mois d'été. Au fait, je m'appelle Nicolas et je suis un détective d'une trentaine d'années. Je suis particulièrement connu pour résoudre les enquêtes les plus délicates. De nature, je suis un homme calme et plutôt sportif. Quoi dire de plus à part que je mesure un mètre soixante et que j'ai un long nez ?
Comme je vous le disais, aujourd'hui, c'était censé être mon jour de repos. Du moins, j'ose espérer.
Je me promenais tranquillement le long du trottoir du XXème arrondissement de Paris. Tout à coup, j'aperçus une vieille femme qui haussait les pieds pour voir ce qui se passait à l'étage d'une maison.
J'avançai vers elle et demandai:
"Bonjour Madame. Qu'est-ce qui attire votre attention ? Espionnez-vous vos voisins par hasard ?".
Le vieille femme sursauta et répondit :
"Oh ! s'exclama-t-elle. Détrompez-vous mon cher Monsieur, je n'espionne pas voyons. En fait, j'ai entendu un hurlement provenant de l'étage au moment où je passais devant la maison". Elle désigna de l'index l'étage de la maison en question.
"Je suis vieille. Je dois entendre des voix !". Elle me jeta un regard et continua sa promenade.
J'avais l'impression que cette femme disait vrai. Pour m'en rendre compte, je sonnai à la porte. Au même moment, un jeune garçon poussa la porte. Il avait l'air bouleversé. A ma grande stupéfaction, il demanda :
"Vous êtes de la police ?"
-Pourquoi me demandez-vous cela ? m'étonnai-je.
-Enfin ! s'impatienta-t-il. Ce n'est pas le moment de jouer aux devinettes Monsieur le policier ! Mon frère ... Mon frère ... vient de mourir subitement. Souvenez-vous !
- Quoi ? Montrez-moi la victime !".

Je n'y croyais pas. Je montais les escaliers à grands pas. Je pénétrai dans une chambre où les murs étaient peints en noir. Je vis un homme, étendu sur le sol. A première vue, c'était un jeune homme d'une vingtaine d'années aux cheveux blonds. Derrière moi, il y avait cinq personnes. Ils étaient effrayés, choqués. Je leur confirmai que l'homme était bel et bien mort.
"Je suis désolé. Avait-il des désirs de suicide ?".
Tout le monde était désemparé. Mais une jeune fille, toute émue, eut le courage de prendre la parole.
"Je ... je ne sais pas. Je m'appelle Cathia, je suis la fiancée de Thomas. Il ... il venait tout juste de fêter ses dix-neuf ans."
Voyant que Cathia était attristée, une jeune femme brune continua les présentations.
"Je m'appelle Lucia et je ... je suis l'ex-petite amie de Thomas. Je suis guitariste du groupe de rock". Elle me regarda et éclata en sanglots. Mais un jeune garçon au style décontracté et simple reprit:
"Bon, ce qui est fait est fait. Thomas est mort. N'en parlons plus. Bref, je suis le garçon que vous avez croisé tout à l'heure. Je m'appelle Lionel."
J'étais très étonné par son comportement. Pendant quelques secondes, Lionel était bouleversé et là, il retrouvait sa joie de vivre.
Mon regard se tourna vers un jeune homme aux yeux verts. Il était assis sur le canapé. Je lui demandai :
"Et vous, quel est votre nom ?
-Oh ! Je suis désolé. J'étais encore sous le choc. Je m'appelle Emerick et je suis guitariste du groupe.
-Merci. C'est moi qui m'excuse de cette intervention un peu trop brutale peut-être."

Il manquait une personne et celle-ci lisait tranquillement un roman d'Emile Zola, "Le Rêve". Le garçon aux cheveux roux me vit et demanda d'un ton coléreux:
"Qu'est-ce que vous voulez ? Je m'appelle Tom et je suis guitariste du groupe. Allez-vous en ! J'aimerai bien fini mon livre dans le calme !".
J'étais choqué par le caractère de cette personne. Etait-ce son caractère habituel ou un moyen d'oublier la mort de Thomas ? Mais bon.

"Si je comprend bien, prononçai-je, Thomas faisait parti d'un groupe de rock ?
-Oui, affirma Cathia.
-D'accord. Merci à vous tous pour ces nombreuses précisions. Mais je ne suis pas le policier que vous croyez, annonçai-je enfin. Je me promenais le long du trottoir et une vieille femme a entendu un cri provenant de l'étage. C'était certainement vous Lionel. Pour m'en rendre compte, je suis venu chez vous. Je suppose que la personne que vous aviez appelé vous a expliqué que l'inspecteur était absent.
-En effet, affirma Lionel.
-C'est moi l'inspecteur ! Et oui, comme par hasard, je suis parvenu au bon endroit et au bon moment. Je suis le détective le plus connu de Paris ! Bon, cessons de discuter".

A ce moment, mon assistant, David, arriva avec cinq policiers. Nous commençâmes à examiner le corps pendant que les personnes résidant dans la maison se trouvaient dans le salon. Ils étaient attristés, bouleversés par la mort de Thomas. De mon côté, j'examinais le corps. Je me penchais et vis des traces de suif sur le blouson de la victime.
"C'est étrange. Les mains de la victime sont propres pourtant, pensai-je.
-Inspecteur ! Appela David. J'ai trouvé un verre sur le bureau".
Je pris le verre et le sentis.
"ça sent le poison, m'étonnai-je. David, fais analyser ceci au labo s'il te plaît".

Je poursuivis mon enquête et découvris bientôt de petits morceaux de papiers dans la poche du pantalon de la victime et un pendentif en forme de moitié de coeur à son cou.
En tout cas, ce dont j'étais sûr, c'était que la victime ne s'était pas suicidé. C'était un meurtre ! Et le meurtrier se trouvait dans cette maison.

J'étais déterminé à identifier le coupable. Pourquoi a t-il voulu tué ce jeune homme ? Qui-est-ce ?

Alors, je pénétrai dans le salon et déclarai:
"Jeunes gens, je sais que le meurtrier se trouve dans cette maison".
Tous me regardèrent d'un air stupéfait. Pourtant, le meurtrier était parmi eux. Emerick prit soudain la parole.
"C'est impossible ! Qui est le coupable ? Vous le savez ?".
-Non, répondis-je, mais je vais le trouver. Faites-moi confiance.
-Comment savez-vous que c'est un meurtre ? intervient Lucia.
-Il y avait des traces de suif sur le blouson de la victime. Or, ses mains étaient propres.
-Cela ne prouve rien, répliqua -t-elle. Peut-être que son blouson était toujours tâché de suif.
-Impossible, rétorqua Cathia. Thomas faisait toujours attention à ce que ses vêtements soient propres.
-Calmez-vous ! intervins-je.

A ce moment, David, mon assistant, me confirma que le verre contenait bien du poison.
"Merci David. Tu peux enlever le corps maintenant. J'ai récupéré toutes les pièces à conviction".
Plus personne ne bougeait. Dans un silence monastique, je repris :
"Je sais qui est le coupable ! C'est vous Lionel. Vos mains couvertes de suif le prouvent clairement.
-Arrêtez, je suis innocent ! insista -t-il. Mes mains sont toujours ainsi, je suis mécanicien. Ne l'oubliez pas !".
J'ordonnai à la police de l'embarquer. La nuit était tombée.
Je trouvais que cette affaire était trop facile. Je ne pouvais pas dormir. Je rassemblai toutes les pièces à conviction. Je regardai le pendentif en forme de moitié de coeur. Je pris également les petits morceaux de papier et je les assemblai. Quand je vis apparaître l'image, je me rendis compte que Lionel était innocent.
Aussitôt, je me précipitai vers le poste de police qui était à proximité d'ici.

"Bonsoir Monsieur l'inspecteur, dit un policier.
-Bonsoir. relâchez Lionel, il n'est pas coupable ! Les indices le prouvent.
-D'accord, répondit le policier."

Lionel s'avança vers moi.
"Je savais que vous réfléchiriez !".
-Excusez-moi Lionel, dis-je. J'ai honte.
-Ne vous inquiétez pas. je vous pardonne. Errare humanum est !
-Sed perseverare diabolicum ! Dites, à quand remonte la mort ?
-Quand j'ai découvert le corps, répondit Lionel, il était précisément 16h13.
-D'accord, nous verrons cela demain. Rentrons maintenant".

Nous pénétrâmes dans la maison sans faire de bruit. Personne ne se doutait que Lionel était de retour. Le vrai meurtrier se réjouissait sûrement.

Le jour s'était levé. Tout le monde était réveillé. Tout à coup, j'entendis Emerick :
"Le journal est arrivé et devinez quoi. Ecoutez :
"Nous avons tout d'abord soupçonné Lionel d'avoir empoisonné son ami Thomas. Il croyait échapper à la police mais nous avons retrouvé des traces de suif sur le blouson de la victime. Nous avons remarqué que les mains de Lionel, mécanicien, étaient couvertes de suif. Nous en avons conclu qu'il était coupable. Il a d'abord été arrêté puis relâché parce qu'il était innocent. En effet, d'autres indice le prouvent".
ça veut dire que ...
-Oui, déclarai-je. Lionel est de retour et le coupable rôde toujours".

Il n'y avait aucune réaction. Je me rendis compte qu'il manquait une personne.
"Où est Tom ? demandai-je.
-J'étais aux toilettes, me répondit-il d'un ton agressif.
-Pourquoi êtes-vous si nerveux ?
-Thomas et moi avions eu une dispute la veille de sa mort. Il voulait me virer du groupe à cause de mon agressivité. Mais ce n'est pas moi qui l'ai tué !
-Restez calme jeune homme ! A votre âge, ce n'est pas bon d'être si nerveux".
Il s'assit dans le fauteuil et continua son livre. Décidément, quel caractère ! Tout à coup, Lucia avait l'air affolé.
"Vous cherchez quelque chose ? demandai-je.
-Oui. En fait, je cherche mon livre.
-Votre livre ? m'étonnai-je.
-Mon Dieu, chuchota-t-elle. Où est mon petit amour ?
-Votre petit amour ?
-Oui ! Mon livre est mon petit amour. Je ne peux pas m'en séparer. Laissez-moi !".

Toute cette histoire me dérangeait beaucoup. En plus, je vis Lionel qui aidait Cathia à retrouver quelque chose apparemment. Que se passait-il ?
"Dépêche-toi Lionel, cria Cathia.
-Que se passe t-il ? intervins-je.
-Lucia a perdu une photo, celle de Thomas et d'elle ensemble, répondit Lionel.
-Ne vous inquiétez pas Lucia, déclarai-je. Je suis sûr que vous la retrouverez."

Soudain, un éclair me traversa l'esprit. Je savais enfin qui était le coupable et cette fois, j'avais toutes les preuves nécessaires.

"S'il vous plait, annonçai-je, je vous demande quelques minutes d'attention.
-Que se passe t-il ? S'affola Emerick.
-J'ai trouvé le coupable !"

A ce moment, personne n'osa prononcer un mot.
"Bien, dis-je, reprenons depuis le début. Thomas, un jeune homme de dix-neuf ans, a été retrouvé mort dans sa chambre lors d'une répétition. David et moi avions tout d'abord observer des traces de suif sur le blouson de la victime. Puis, nous avions découvert du poison dans un verre. Ce qui signifie que que la victime a été empoisonnée. Là, j'avais accusé à tort Lionel. Vous me suivez jusque là ?
-Oui, répondirent en choeur les cinq personnes.
-Mais ... j'ai aussi retrouvé de petits morceaux de papier dans la poche de la victime. David, peux-tu m'emmener les morceaux s'il te plaît ? Lucia, reconstituez le puzzle, je vous prie.
-Bien sûr inspecteur, dit la jeune fille."

Je remarquai que Lucia s'appliquait. Elle était d'une agilité incroyable. Après que les morceaux de papier eurent été assemblés, je repris :
"Voici la photo que vous chierchiez Cathia.
-Oh ! s'exclama -t-elle. Qui a bien pu déchirer cette photo ?
-C'est Lucia affirmai-je."

Tous restèrent bouch-bée. Certains étaient étonnés, d'autres choqués.
"Enfin, c'est impossible, cria Tom. Vous vous êtes trompé.
-En effet, continua Lucia, vous n'avez pas assez de preuves. Cette maudite photo ne prouve rien.
-Voyons, m'étonnai-je. Pourquoi aviez-vous déchiré la photo de Thomas et de Cathia ? Vous étiez jalouse, voilà pourquoi.
-Arrêtez avec vos bêtises ! s'écria t-elle.
-David ! appelai-je".

Aussitôt, mon assistant m'apporta le pendentif en forme de moitié de coeur.
" Ne serait-ce pas ce que vous cherchiez Lucia ? Nous avons retrouvé l'autre moitié au cou de la victime. Vous vous êtes empressée de mettre du suif sur le blouson de la victime afin d'accuser Lionel. Vous avez paniqué lorsque vous l'avez entendu arriver. Dans l'affolement, votre pendentif est tombé près du bureau de la victime. N'est-ce pas ?"

A ce moment, Lucia tomba à genoux sur le sol. Elles versa quelques larmes et avoua :
" C'est vrai. C'est moi qui ai tué Thomas. Au début, il m'aimait comme un fou jusqu'à ce que Cathia le séduise. Il m'avait abandonné pour aller dans les bras de cette fille. ça me faisait beaucoup de peine. Thomas ne me regardait même plus. Il se moquait de moi. J'avais décidé de passer quelques jours ici. J'ai attendu le bon moment et pour me venger, je l'ai tué ...
-Inspecteur ! coupa David, j'ai trouvé cette carte postale près du tiroir du salon".

Je pris la carte et la lut doucement :
" Lucia, je suis désolé de t'avoir fait autant de peine. Je t'aime encore. Thomas."

Je tendis la carte à Lucia. Elle lut à haute voix et éclata en sanglots.
"Mon Dieu ! Qu'ai-je fait ?".

Je remarquai que Cathia était attristée. Elle dit doucement :
"J'ai toujours su que Thomas aimait Lucia plus que moi".

Je baissai la tête et dis :

"Lucia, apprenez à mieux connaître la personne que vous aimez avant de commettre l'irréparable".


FIN.
Revenir en haut Aller en bas
 
Vengeance meutrière
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Calcutta City :: Writings :: Récits-
Sauter vers: