La nuit avait été calme, bercée par la pluie, bénédiction offerte par la divine maternelle qu'est la nature, notre mère bien-aimée. Le jour n'appartient qu'à ceux qui se lèvent avant le soleil, c'est bien connu. Assis sous la terrasse, le regard vers l'est, caché dans l'obscurité, on pouvait voir les premières aurores du jour. Regarder le lever du soleil, c'est vivre à petites gouttes d'eau, ayant eu froid, la petite chatte s'était endormie sur ses genoux. Puis quand le soleil daigna montrer ses yeux, elle ouvra à peine les siens et se rendormit. Les arbres restaient silencieux, eux, les humbles créatures martyrs d'une humanité dont elles sont pourtant le trésor le plus précieux. Les fleurs étaient resplendissantes à travers leurs cristaux humides, les papillons virevoltaient au dessus d'elles, fêtant le nouveau jour qui s'offrait à la vie. Il se leva, et se promena dans les plaines vertes de son pays, les oiseaux chantaient des louanges à la vie sur cette Terre qui nous est si chère. Un doux vent le décoiffa et lui caressa la nuque, il était souriant, accompagné par les petits félins ne cherchant qu'à lui tenir compagnie.
Il s'allongea au pied d'un arbre, la civilisation était bien trop loin pour troubler sa tranquillité. Un papillon se posa sur son front et y resta un bon chapitre. Il n'avait pas le temps de s'en rendre compte, il écoutait la mélodie du silence de mère nature. Au pied de cet arbre, il y avait un immense champ de fleurs, des tulipes et des tournesols, qui cachaient très bien le romantique personnage. Il entendit des pas, c'était elle. Elle joua du violon durant quelques strophes puis s'arrêta à la fin d'un vers, alors que le poète avait surgit dans son dos. Il la serrait dans ses bras, les yeux fermés et souriant. Il la fit allonger à ses côtés et admirèrent les nuages dans le ciel ensemble, en toute plénitude. Aucune parole ne troubla le doux silence de la nature, la tulipe s'endormit contre le coeur de son bien-aimé, le soleil s'était enfin réveillé en ce jour de printemps.
Mer 21 Juil - 3:24