Lundi après-midi, un très grand parc naturel. Personne ne me voit, je me suis caché, allongé jalousement, à l'ombre d'un des plus grands arbres des environs. Confortablement installé, j'alterne entre lecture et contemplation. La verdure, les fleurs, les arbres, les oiseaux et autres animaux environnants continuant de lutter contre la civilisation. Personne ne le sait, mais sur cette terre qui m'est si chère, il y vit une malicieuse silencieuse amoureuse.
Elle avait le don de se faire remarquer, comme de se faire oublier par la civilisation. Comment ? Elle se promenait insoucieusement avec son violon, mais personne ne s'en apercevait. Puis, pour me faire connaitre sa venue, elle en jouait toujours en veillant à s'arrêter une bonne distance d'où j'étais pour ne pas nous faire repérer. Puis, elle enlevait ses chaussures et se précipitait comme une petite jeune fille malicieuse et joyeuse vers où j'étais.
Moi, je faisais toujours semblant de dormir et l'écoutait malicieusement m'appeler comme si je n'entendais pas. Puis elle se penchait toujours sur mon visage "Tu dors Hendy ?". Ensuite, je feintais de me réveiller et lui susurrai malicieusement "je t'écoute depuis un moment". Elle me frappait toujours à l'épaule avec un grand sourire et nous rirent allégrement de nos bêtises. Mais sa malice était bien plus subtile et grande que la mienne.
Elle me connaissait mieux que je ne me connaissais moi-même, elle connaissait l'endroit exact pour poser sa main derrière ma tête. Ainsi fait, je devenais immobile et ne pouvais donc plus bouger, laissé à sa romantique merci. Un sourire d'une aurore divine, ainsi qu'un regard fermé délicieux à voir, plus une innocente et romantique volonté féminine... dans mes bras, l'embrassant, lui caressant les cheveux, puis sommeillant à ses côtés, sa tête posée sur moi, quelle plénitude nous vivions en ce début d'automne...