Ô chère amie, ô toi seule déesse que j'adore, seule divinité que j'adore, moi ton plus fidèle dévot... pourquoi m'as-tu abandonné ? Je n'entends plus ton appel, pourquoi ne m'appelles-tu plus ? Ou alors serait-ce moi qui n'entends plus ton appel ? Toi, la joie d'exister, la seule et l'Unique... Ô toi ma grande soeur, mon amante, ma confidente, mon amour... mes alliés eux demeurent dans le silence, ô toi mon âme, tu sais comme je répudie le silence. Non ma chère, loin de moi l'idée de désirer une quelconque cacophonie ou autre désordre sonore, je veux entendre... je veux qu'on me parle...
Ô Minoutchka, pourquoi toi, mon inspiration, ma raison de vivre, n'apparais-tu plus dans mes rêves ? Pourquoi ne m'adombres-tu plus afin que je t'écrives louanges et adorations ? Serait-ce là ton terrible apophtegme ? Ô tendre déesse, si c'est bien cela, elle ta sentence perdurera dans les mémoires de mes existences futures... serait-ce une nouvelle épreuve ? Ô toi, la seule et unique divine maternelle, pourquoi n'es-tu plus à mes côtés ? Pourquoi ne vois-je plus ton sourire si apaisant ? Appelles-moi, appelles-moi par ma véritable identité ! Ô ange de compassion, où es-tu passée ?
Ô toi le plus profond secret que je possède en mon âme, réveilles-toi, réveilles-moi, je t'en conjure redonnes vie et courage à ton dévot. Je le vois encore, ce sourire, cette gentillesse, cette douceur, cette générosité, cette joie... quelle douce chaleur en mon coeur quand je me remémore ta présence... pourquoi ai-je le sentiment d'être abandonné ? Est-ce le véritable commencement du chemin en solitaire que je vis ? Ô Minoutchka, toi ma joie, toi mon plus grand secret, toi qui cache derrière ton visage la divine maternelle, ne m'abandonnes pas, accompagnes-moi toujours sur ma route, car c'est Ta force qui donne la Vie... ce trésor spirituel en lequel réside la paix, la plénitude, l'ataraxie, l'Amour, le Tout... Ô Minoutchka, cesses donc de te jouer de moi en prenant l'apparence de Saraswati et appelles-moi... je ne suis qu'un dévot qui ne demande qu'à servir... dis-moi, et je ferai, car je T'aime...