Oh Mère,
Ton fils et dévot saigne,
N'entends-tu pas sa plainte ?
Oh chère Mère, apaisez le coeur de votre fils,
Lui qui vous a toujours été fidèle dès le commencement,
Pensant à exécuter vos commandements et les attendant en silence.
Aujourd'hui,
C'est votre silence
Qui règne sur cette plainte
Aussi muette que les arbres qui brûlent,
Leur sève coulant à flots avant de finir cendres
N'ayant pas eu le droit de verser la moindre larme.
Seule la pluie,
Votre tendre fille,
Adoucit les peines et souffrances,
Rappelant ainsi les joies universelles,
Et aussi des sens véritables de l'existence,
Car traverser la rivière n'a pas d'importance.
Cueillir les pétales d'une fleur,
N'est pas interdit mais est illusion,
Ne touchant pas sa beauté, intouchable reste la vérité.
Hélas, dans son état d'aveugle, ils osent ignorer la pluie qui tombe,
Et pourtant, leurs visages en sont enivrés, mais oui, ils osent la sécher.
Finalement, c'est ainsi que la rivière quitta son lit pour tristement s'assécher.
Certes, mais les fleurs garderont en elles leurs existences futures offertes par la Divine Maternelle.