Calcutta City
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Calcutta's Universe
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

 

 Chapitre 10

Aller en bas 
AuteurMessage
Kavi Hendy
Admin
Kavi Hendy


Nombre de messages : 298
Age : 34
Localisation : Where I don't want
Date d'inscription : 10/12/2008

Chapitre 10 Empty
MessageSujet: Chapitre 10   Chapitre 10 Icon_minitimeJeu 22 Juil - 4:27

Chapitre 10

You can win if you want


L'hiver prend des tournants bien étranges, le froid se réchauffe au lieu de refroidir l'atmosphère... plus besoin de veste... pourtant, beaucoup continuent de dire qu'il fait froid alors qu'il n'en est pas le cas... Une tulipe noire qui fleurit à nouveau, une mélodie de printemps qui salue furtivement et une confidente de plus en plus proche...

-alors tu es prêt ?
-que je le sois ou pas...
-vivement qu'on en finisse ?
-oh ça oui ! Mais ce ne sont pas...
-dépêches-toi ! Ils commencent à entrer !
-oh, attends Nathalie, j'allais te dire que j'ai...
-quoi !? Tu as oublié ta convocation et tes papiers !?
-Hey vous là-bas, dépêchez vous d'entrer l'épreuve va commencer !

Deux semaines d'examens et un seul oral pour Hendy tandis que Nathalie en aura deux. Hendy parût étrangement à l'aise pendant chaque épreuve mais ne se faisait pas d'illusions sur ses résultats, il aurait à peine le baccalauréat, sans mention... heureusement que pour lui cela n'avait pas d'importance... tandis que Nathalie qui avait toujours été constante, contrairement à Hendy qui a toujours été irrégulier, s'attendait à avoir la mention "assez bien"...

-où sont les résultats ?
-là-bas, suis-moi Nathalie...

Que fût leur surprise quand ils virent que Nathalie avait eu mention "bien" tandis que le poète avait eu miraculeusement "assez bien".

-euh... ils se sont trompés, hein ?
-ne dis pas de bêtises, Hendy ! Tu l'as !
-oh, ben c'est cool... j'ai enfin ce bac de merde...
-c'est tout ce que ça te fait !? Voyons Hendy ! Tu étais si inquiet !

Il avait l'air d'avoir la tête ailleurs, comme si quelque chose le tracassait. Il invita Nathalie chez lui pour fêter leur victoire, mais Nathalie resta perplexe. N'importe quel lycéen serait fou de joie d'avoir le baccalauréat et encore plus avec une mention !

-en fait...
-oui, Hendy ?
-mon roman a été accepté...
-oh mais c'est magnifique Hendy !
-certes, mais c'étaient des maisons d'édition de mauvais augure... donc, pas de publication...
-oh, c'est dommage...
-cependant, j'ai envoyé mon roman pour un concours...
-c'est déjà ça... tu as reçu les résultats ou... tu n'as pas l'air confiant...
-cela reste un concours français... or le contexte et l'intrigue... on verra bien.
-si j'ai bien compris, pas encore de résultats, c'est donc cela qui te tracasse tant ?
-tu le sais très bien, n'est-ce pas ? Je n'ai que faire des études, encore moins des diplômes, encore moins des métiers "offerts" et encore beaucoup moins de l'argent.
-on a besoin d'argent pour vivre Hendy...
-c'est l'argent qui corrompt les hommes... le seul métier qui me plait, c'est écrivain.. j'écris de tout... mais je ne peux pas en vivre, le salaire n'existe pas pour nous...
-je comprends ton point de vue... mais sans diplôme, sans métier et donc sans salaire, comment comptes-tu vivre à mes côtés ? Rester à rien faire de ta vie ? Dis-moi.
-loin de moi cette idée, je travaillerai, c'est une certitude... mais le métier que je pratiquerai ne sera pas celui qui me sied le mieux... professeur... soumis au programme merdique du ministère de l'éducation nationale.
-alors pourquoi ne pas faire politique ?
-no comment... ne pourrait-on pas parler d'autre chose ?
-pour qui as-tu acheté cette carte postale, dis-moi tout vaurien.
-pourquoi m'agresser ainsi ? Ce n'est que pour mon amie roumaine !
-vraiment ?
-quelle jalouse tu fais !
-je trouvais étrange que tu en achètes une c'est tout.
-en fait... j'ai une surprise pour toi... enfin... tu vas où l'an prochain au juste ?
-à Lyon, comme toi.
-quoi ? Mais tu devais aller à Londres, non !?
-oui, mais quand tu m'as dit que tu allais à Lyon...
-Mais !? J'ai choisi Lyon seulement pour l'anglais et le jap' !
-oui... mais je voulais être avec toi... il y a mes domaines aussi là-bas.
-certes, mais c'était un choix arbitraire pour moi, je ne l'ai pas choisi en fonction...
-je sais... mais tu n'es jamais allé en France, qu'allais-tu faire dans un endroit que je connais mais pas toi ?
-tu connais Lyon ?
-mieux que personne.
-voilà qui me rassure, mais...
-cesse de dire "mais" et dévoiles ta surprise.
-d'accord... à ma façon... devines d'où vient cette musique.

Une batterie... une guitare... un voix masculine non agressive.. une langue inhabituelle... un rythme soutenu mais calme... un piano... "Nu era" de Holograf. Une chanson mélancolique mais belle...

-euh... je ne vois pas du tout d'où ça vient.
-de Roumanie. J'étais assez triste à l'époque et elle m'a envoyé celle-ci qu'elle trouvait très belle.
-et toi ?
-j'ai eu le même feeling.
-Je vois. C'est une belle musique...
-j'en ai une que tu préfèreras, si tu veux.
-je veux bien, fais-la moi écouter por favor.
-d'accord... mais pas d'espagnol dans ma maison.
-je fais ce que je veux, mais je te le promets quand même.

"Tu nu vezi" de Paula Selling

-pourquoi une chanson aussi triste ?
-oh pardon... je n'ai pas eu de traduction pour celle-ci... mais j'aime beaucoup quand même...
-oui, j'avoue... j'aurais aimé être plus proche de toi plus tôt, j'aimerais remercier cette amie roumaine...
-tu n'as rien à te reprocher, toute la faute me revient... mais j'en ai de plus joyeuses, bien que ce ne soit pas les meilleures...

"Ora 24" et "Anicyka Maya" de Ana Lesko, deux chansons remplies de joie... étrange car Hendy, bien qu'écoutant de la musique romantique, n'était pas habitué à écouter une musique avec une joie aussi... festive et mondaine dirons-nous.

-voilà qui me plaît mieux.
-le roumain est une belle langue.
-je comprends pourquoi tu détestes l'espagnol.
-mais le roumain est bien meilleur avec la voix de Ruxandra.
-Ruxandra ? Ta correspondante qui a pris soin de toi en mon absence ?
-oh, elle est elle-même assez absente... elle est déjà à l'Université et très occupée.
-oui, mais le peu qu'elle a fait pour toi représente beaucoup pour moi... et donc, cette surprise ?
-eh bien... d'après mes calculs... si j'économise suffisamment d'ici Décembre... nous pourrions aller ensemble en Roumanie.

Alors qu'elle pensait avoir réservé une surprise à Hendy en lui annonçant qu'ils continuaient leurs études ensemble, celui-ci lui réservait déjà un voyage dans un magnifique pays. Mais ils n'étaient pas au bout de leurs surprises en ce mois de Juillet où le soleil n'est plus la bénédiction des mécréants, mais le protecteur des justes.

-Hendy, tu as du courrier ! Cria sa mère.
-Oui ! J'arrive ! Je reviens tout de suite Nathalie.

Il revint très vite, le regard bizarre fixant une enveloppe avec "prioritaire"... il l'ouvrit... laissant Nathalie en plein désarroi... lût la lettre... resta silencieux... son regard remonta vers celui de Nathalie... puis... comme un éclair, le poète prit son poème dans ses bras.

You can win if you want
If you want it, you will win
On your way you will see life is more than fantasy
Take my hand, follow me
Oh, you've got a brand new friend for your life

We can win if we want
If you want it we will win
Oh, come on, take a chance for a brand new wild romance
Take my hand for the night
And your feelings will be right, hold me tight


-une bonne nouvelle ?
-tu es mon porte bonheur. Se contenta t-il de dire.

Il la tenait dans ses bras, les yeux fermés et souriant. Il s'était contenté de cette phrase. Nathalie avait compris que c'était une bonne nouvelle, mais laquelle ? Ils avaient déjà eu les résultats pour leurs études... alors que pouvait bien être cette bonne nouvelle ?

-je... j'ai le premier prix.
-c'est magnifique Hendy !
-et regardes : deux billets d'avion pour Paris !
-tu... tu veux dire que l'on part plus tôt que prévu !?
-prépares tes bagages, nous nous envolons la semaine prochaine !
-pour la remise des prix ?! Mais après que feront nous là-bas ? Il est déjà si tôt.
-Nous y allons d'abord pour la remise de mon prix, puis nous nous installerons plus tôt.

Cette fois, ce fût Nathalie qui serra Hendy dans ses bras. Joie et émotion. Quiconque fait pleurer une femme ne mérite pas de vivre. Mais ici, ce n'est pas le cas. Des larmes de joies. Un bonheur bien difficile à comprendre pour les sans coeurs ou ceux qui n'ont pas vécu suffisamment longtemps. Nathalie était profondément émue et heureuse de voir que le futur de Hendy était enfin éclairci. Le sien l'était déjà mais elle se faisait du souci pour Hendy qui n'avais nulle part où atterrir. Prendre un avion est bien, faudrait-il encore atterrir quelque part, mais aussi, là où on le veut vraiment.

-Justice t'es enfin rendue mon Prince. Lui dit-elle, les yeux encore larmoyants.
-pourquoi t'exprimes-tu ainsi ? Je ne suis pas un Prince, je suis un poète et puis je suis moche.
-pour une fois dans ta vie, cesse de te rabaisser... ne gâches pas ce moment de bonheur... tu as toujours été mon Prince, mais tu as toujours refusé toute flatterie et tout honneur sous prétexte d'humilité et de vérité ! Je n'ai que faire de la vérité et de l'humilité, tu comptes beaucoup pour moi, tu es mon dévot selon tes mots, tu es mon poète selon tes mots, mais selon mes mots, à moi, tu es mon Prince, compris !?
-oui...
-alors maintenant, qui que tu sois, soumets-toi à mon apophtegme de bonheur et d'amour... dit-elle en approchant son visage de celui de l'écrivain.

Après l'effort, le réconfort certains seraient tentés de dire... mais une pluie salvatrice après une journée fiévreuse en ce bas monde, il n'y a pas mieux pour des problèmes cardiologiques. Quant au domaine neurologique, il n'y avait plus rien à faire, son âme était enfin sauvée. Ils prirent donc l'avion quelques jours après réception du fameux courrier. Hendy était très stressé car il n'avait jamais pris l'avion, il resta collé à Nathalie durant tout le vol mais pas pour les mêmes raisons... il dormait ! Lorsqu'ils arrivèrent à Paris ils furent étrangement accueilli par un chauffeur qu'ils n'avaient pas demandé. Celui-ci s'était contenté de demander confirmation de l'identité de chacun des protagonistes puis les informa qu'il les déposait à un hôtel où leur chambre avait été réservée. Mais par qui ? Ils avaient été en effet invités pour la remise du prix, mais jamais il n'avait été question qu'une chambre leur avait été réservée. Cependant ils demandèrent de s'arrêter dans un café à la demande de Hendy.

-ça va Hendy ?
-huh ? oui-oui...
-tu as bon goût, ce café est bien fréquenté.
-tu me l'avais conseillé dans l'avion, donc j'ai demandé...
-quelle est cette chanson dont tu m'avais parlé à propos de Paris ?
-une chanson ? Eh bien... nous en reparlerons lorsque nous serons à l'hôtel.
-tu as fini ? Moi oui, alors allons-y... sauf si tu as prévu que nous nous arrêtions quelque part.
-nulle part. Je suis fatigué, je l'ai seulement demandé par caprice... prendre un peu de temps avant de venir à l'hôtel.

Ils retournèrent donc à la voiture où le chauffeur les avait attendu patiemment. Cependant il ne leur révéla toujours rien. Qui était ce chauffeur qui acceptait de les conduire où ils le désiraient ? Qui était son employeur ? Ce mystère hanta Hendy jusqu'à l'arrivée de l'hôtel jusqu'à ce que le maitre d'hôtel les accueillit chaleureusement, les informant qu'ils les attendaient impatiemment et que leur chambre était prête... arrivés dans la chambre, Hendy sortit son ordinateur portable pour faire écouter la fameuse chanson à Nathalie... épuisé il s'abandonna au sommeil sur le lit tandis que Nathalie écoutait la musique tout en caressant les cheveux de Hendy.

Bells of Paris
You steal my heart away
Bells of Paris
Remembering that day
Bells of Paris
When I met you on the Champs-Elyseés in that old café

Bells of Paris
Coming up to me
Bells of Paris
Like a fantasy
Bells of Paris
I met you in the Paris lights
And I felt allright



Dans un pays jamais visité, où un chauffeur leur était dévoué, où un prix les attendait, tout commençait bien... que leur réservait l'avenir ? Déception ? Espoir ? Désespoir ? Surprises ? Pourquoi se soucier de l'avenir quand on ne sait rien de lui... autant laisser les évènements arriver et accepter ce que le ciel veut bien nous offrir.
Revenir en haut Aller en bas
 
Chapitre 10
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Chapitre 8
» Chapitre 4
» Chapitre 9
» Chapitre 5
» Chapitre 13

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Calcutta City :: Writings :: Récits :: As Much As I Love You ( La Joie d'Exister) :: Chapitres-
Sauter vers: