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 Chapitre 8

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Kavi Hendy
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Kavi Hendy


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MessageSujet: Chapitre 8   Chapitre 8 Icon_minitimeJeu 22 Juil - 4:23

Chapitre 8

Secret...



Le soleil et la lune s'étaient alternés maintes fois depuis cette nuit. Ils s'étaient réveillés ensemble, timides et décents... La pluie était tombée et la jardin était resplendissant, les gouttes d'eau brillaient de milles feux, les papillons promettaient aux arbres de ne plus leur faire de mal, le ciel était de bonne augure tandis que les animaux dormaient encore en paix. Hélas, la paix n'existe que pour être troublée par les mensonges, les conflits et la guerre...

-Nathalie... je souhaites que plus jamais tu ne verras mes larmes.
-pourquoi Hendy ? Pourquoi parler de choses si tristes alors que nous sommes ensemble.
-excuse-moi...

C'était un mardi, Hendy était arrivé en cours dans un état bien étrange. Lui qui était si jovial en la présence de ses amis, n'était plus que l'ombre de lui-même. Son corps était là, mais son âme était totalement absente. Il resta étrangement très distant de Nathalie ce jour-là, il l'avait à peine salué. Nathalie pensait que c'était passager, mais même lors de leur repas, la tombe resta muette et refusa de toucher la main de Nathalie, mais poliment. Elle resta attentive aux moindres faits et gestes de son dévot durant toute la journée, il ne sourit pas une fois, saluait à peine et parlait très doucement quand il faisait la générosité de parler... quelques secondes à peine. Même le professeur de philosophie pour qui Hendy éprouvait un profond respect et une immense confiance eût droit à de froides salutations. Le cours sur le Désir reprit, le professeur comme à son habitude, était très froid dans son analyse mais se permettait parfois d'être un peu plus humain.

-mais monsieur les hommes sont tous pareils.

Un regard noir apparût.

-excusez-moi ?
-oui monsieur, les hommes sont tous pareils ! Ils nous brisent le coeur...

La jeune fille continua et d'autres encore, à médire sur le compte des hommes innocents qui trinquent pour les immondes pêcheurs qui n'ont pas eu droit à la peine capitale due à une loi beaucoup trop infantile de la part de la France. Un violeur n'a pas le droit de vivre, pas même un homme qui ose porter la main sur sa femme... tous ne méritent que malédiction et les pires des souffrances... le secret fût révélé :

-vous me gavez avec vos soi-disantes vérités premières ! Vos gueules ! Arrêtez de dire que les hommes sont tous pareils ! Et si je m'y mettais moi ? Hein ? Que les femmes attendent seulement que l'on active leurs chattes et leurs culs !? Non ? Alors vos gueules !

Someone is breaking Hendy's heart, (What) about the thing called love ?
She's breaking Hendy's heart... his heart, his heart !
Someone is breaking Hendy's heart
One night is not enough, Everybody got to believe in someone
Ooh save him...


Hendy se rassit aussitôt, eût un regard désespéré vers ses notes juste après avoir regardé sa main gauche puis fuit à l'extérieur.

Don't let me go, little darlin'
Oh no no no no no, little darlin'
Don't let me go, little darlin'
Oh no no no no no, little darlin'
That I'm so in love with you


-Hendy !

Pourquoi de tels mots ? D'où lui venaient-ils ? Pour quelle raison ? Quel était ce regard qu'il avait eu sur sa main gauche ? Pourquoi cette absence malgré sa présence ? Il n'avait nulle part où fuir, il se réfugia donc auprès d'un arbre. Nathalie le rejoignit après s'être excusée auprès du professeur.

Everybody needs someone to hold...


-Hendy.

Elle s'approcha de lui et mit sa main sur son épaule.

-dis-moi ce qui ne va pas...
-je te l'ai dit... ton défaut... c'est de m'aimer... ton amour pour moi me pousse à te faire souffrir... je ne veux pas que tu souffres à cause de moi... je veux te voir heureuse... mais je t'en empêche...
-que se passe t-il ? Hendy... en quoi me ferais-tu souffrir, toi qui m'as toujours aimée ? Toi qui a toujours été à mon écoute ?
-je m'en souviens encore...
-comment ?
-j'avais six ans... dimanche après-midi... j'étais avec ma cousine dans la chambre de ses parents à regarder la télé dans le noir... il n'y avait personne... elle devait avoir dans les quatorze ans... ma main... gauche... elle l'a mis là où je l'ai dit... avec sa main... elle a fait tout son œuvre dans les deux... son autre main... sous ma ceinture...

Il s'effondra contre l'arbre en larmes...

-on est pas tous pareils... j'ai rien fait moi... c'est elle qui...
-Hendy ! Non, ne me dis pas que...
-je m'en souviens... de tout... vraiment de tous les détails... comme si c'était hier...

Lady save me, don't break me, be my forever lady... hold me, don't break me, be Just now my love...


Elle s'assit auprès de lui puis prit la tête de son dévot et la mis sur son épaule. Son autre main essuyait son visage.

-je voulais pas... mais elle...
-chut, n'en dis pas plus, arrêtes...
-on est pas tous pareil... j'ai rien fait moi...
-on sait que tu n'as rien fait... chut... calmes-toi...
-je suis désolé... ce souvenir m'est revenu si violemment...

Les larmes s'écoulaient tel un torrent. Jamais il n'y en avait eu autant. Si l'on peut accuser les hommes de crimes... les femmes aussi en font... tous sont égaux devant la loi... hélas, l'Injustice règne sur le monde...

-Allez suis-moi Hendy.

Elle emmena Hendy à un point d'eau, nettoya soigneusement la main maudite. Puis après l'avoir essuyée, l'embrassa.

-maintenant, tu ne penseras plus jamais à cette offense, ni à cette pécheresse. C'est mon apophtegme de Justice, compris ? Désormais, tu ne penseras qu'aux lèvres qui ont apaisé ton coeur et ton âme, ces lèvres qui t'ont guéri, ces lèvres qui t'ont libéré de toute souffrance, le voilà, mon apophtegme.
-j'suis désolé Nathalie.
-cesses de t'excuser, Hendy... rentrons en cours, veux-tu ?

Ils rentrèrent donc en cours et Hendy s'excusa aussitôt auprès du professeur qui l'avait vite pardonné puisqu'il avait tout compris. Nathalie avait joué son rôle de déesse à merveille. Elle n'avait pas abandonné Hendy, elle avait même ignoré ses mots, elle avait préféré courir après lui pour savoir... elle a su et compris... elle a écouté et apaisé... elle a entendu et guéri... Jésus n'aurait pas fait mieux. Cependant, le professeur rendit justice à son tour :

-tous les hommes ne sont pas pareils. Si tel était le cas, alors l'humanité et l'espoir n'existeraient plus depuis bien des millénaires... après incident, je ne voudrais plus de remarques erronées et arbitraires, reprenons si vous le voulez bien...

Everybody needs someone to love...


La main de Hendy retrouva enfin celle de Nathalie, Hendy eût même la discrète autorisation de ne pas prendre note puisque qu'il se reposait contre l'épaule de Nathalie. D'ailleurs, ils eurent même le droit de s'absenter du cours pour la seconde heure, sans que cela ne soit notifié. Nathalie eut envie de l'emmener dans un coin tranquille dans le lycée. Nonobstant, Hendy en décida autrement et la mena hors du lycée, plus précisément, parmi les peu d'arbres qui existaient encore près du bord de mer de la ville. Nathalie s'assit au pied d'un arbre et fil allonger Hendy, sa tête sur ses genoux, comme d'habitude serions-nous tentés de dire.

-la prochaine fois... tu m'en parles au lieu de tout garder pour toi, d'accord ?
-oui...

La main de Nathalie reprit foyer auprès du coeur de Hendy tandis que l'autre caressait ses cheveux... Il s'endormit ainsi bercé par les vagues... là où les touristes ne venaient pas, puisque malgré la présence du sable, il était impossible d'y bronzer ou autre... seuls les pécheurs et quelques rares personnes y venaient... ce qui expliquait le calme et le silence des lieux... Hendy s'y était réfugié le jour de la rentrée... le matin car la rentrée n'avait lieu que dans l'après-midi.

-Hendy... ça va vraiment mieux ou je ne peux pas t'embrasser ? Je n'ai pas les mots pour t'exprimer à quel point je comprends ta souffrance... la seule chose que je puisse faire... c'est te tenir dans mes bras, t'embrasser... t'aimer... et en tant que déesse... ce péché m'est permis... alors puis-je t'aimer ?
-mon ange... aimer ne sera jamais péché... retire ces paroles... aimer n'est que bénédiction du divin... aimer est divin... alors aimes...

Puis il se rendormit à nouveau, mais Nathalie aussi cette fois-ci... Dans les bras de Hendy qui s'était assit après s'être réveillé... il l'avait pris dans ses bras et était resté silencieux pour écouter ses paroles... maintenant, elle dormait dans les bras de son dévot... Au demeurant, Nathalie aussi voulut rendre justice à Hendy. Quand ils furent réveillés, elle lui dit :

-comment as-tu pu oser te considérer comme un homme ? Tu es un dévot, alors même si les hommes étaient tous pareils, toi, étant dévot, tu n'aurais jamais figuré parmi eux, compris ?
-être une déesse te plait tant ?
-ne le suis-je pas ou m'es-tu déjà infidèle ?
-je me tuerais si tel était le cas... tu as ma bénédiction...
-pour te faire pardonner... on pourrait diner à nouveau chez toi...
-si tel est ton désir.
-mais nous danserons et dormirons seulement.
-pourquoi autant de règles ? Cela m'est bien suffisant, l'aurais-tu oublié, tu es bien suffisante pour me faire vivre.
-si tel est le cas, gardes-moi dans tes bras... dis-moi un poème qui est digne de toi et surtout, ne penses qu'à moi ou je ne serais pas aussi miséricordieuse qu'aujourd'hui.
-pardon ?
-tu as osé penser à une violeuse plutôt qu'à moi.
-alors il faudra que tu deviennes neurologue pour sanctionner mon cerveau.
-toujours le dernier mot, hein ?

Elle l'embrassa... mais ce baiser fût bien différent de ceux habituels... un baiser de compassion, de souffrance... d'apaisement... heureusement, ceux qui supportent la cruauté sont bien plus forts que ceux qui règnent par elles.

You are - one in a million
You are - one in a million
You are - oh love my love, You are everything for me


-serait-ce pour cela qu'il était si distant avec les autres ? Qu'il hésitait tant à mon propos ? Qu'il ne tentait rien et me laissait tout faire ? Ton fardeau est bien plus lourd que je l'aurais pensé... cela ne fait pas trois ans que tu es humain... tu l'as toujours été Hendy... pensait Nathalie.

Plus tard, il rentrèrent chez Hendy. Sa mère était encore absente, elle avait laissé un mot pour dire qu'elle ne reviendrait que le lendemain. Nathalie s'invita afin de veiller sur Hendy pour s'assurer que tout irait bien pour lui.

-mais tu n'es pas obligée de t'obliger Nathalie...
-tais-toi, demain c'est férié alors je peux rester, non ?
-je n'en vois pas l'inconvénient, attends-moi ici, je vais préparer le dîner.
-que vas-tu nous faire ?
-te contenterais-tu d'un steak façon Hendy ?
-nous verrons bien, vas-donc à ton ouvrage Hendy.

Nathalie s'occupa de préparer le riz contre l'avis de Hendy qui se contenta finalement de cuisiner les steaks. Puis il prit deux bols, mais Nathalie lui fit signe des yeux qu'il fallait faire comme d'habitude, donc il prit un bol plus grand et mit la part du couple dedans. Il écrasa les steaks avec le riz afin de les mélanger... pour faire comme avec un riz cantonnais, quoique cela ressemblait plus à de la cuisine maternelle pour sale gosses...

-quelle étrange manière de faire.
-ainsi, le repas aura meilleur goût, je peux te l'assurer.

Quand il eût finit, Nathalie le surprit par derrière et le garda dans ses bras.

-Hendy... malgré tout le fardeau que tu puisses porter sur tes épaules... cette nuit-là... tu ne m'as pas manqué de respect... je n'ai vu qu'un dévot aimant sa déesse... si tous les hommes pouvaient être si aimants que toi...
-comment le pourrait-ils, puisque moi, je suis un dévot ?
-tu as tout compris... et si nous dinions ?

Ils mangèrent donc dans le même bol, l'une et l'autre à chaque angle de la table, Hendy ayant retrouvé son état normal et son sourire, Nathalie triomphante de sa miséricorde protection.

Come to me
We never be apart
The sun you see is me

No more pain
No memories remain
Now you can play with me

So love me now you are the one
I give you all the stars I see
The rain is gone no pain is here
My heart I beg you all your love

Come to me
We never be apart
The sun you see is me
No more pain
No memories remain
Now you can play
All the games with me
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