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 Chapitre 6

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Kavi Hendy
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Kavi Hendy


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MessageSujet: Chapitre 6   Chapitre 6 Icon_minitimeJeu 22 Juil - 4:19

Chapitre 6

Prends ma main


L'hiver-été réunionnais est encore loin, l'été continue malgré tout son règne. les arbres meurtris se convertissent à un printemps froid tandis que l'absence criante de la pluie reprend.

-finalement tu n'avais pas grand chose à rattraper.
-oh, c'est vrai... mais j'ai encore du pain sur la planche malgré tout.
-nous avons réussi aussi à éviter tes absences, il était temps pour que tu redeviennes assidu.
-tu n'en es pas étrangère, chère amie. ma main n'est plus vide et je peux m'appuyer sur ta béquille.
-ce n'est pas très romantique de ta part.
-quelle autorité. Je voulais dire, sur ton épaule.
-mais comment as tu fait pour en arriver là, Hendy ?
-tu veux dire, pourquoi avoir besoin d'une épaule ? J'ai vécu trop longtemps en solitaire, en survivant.
-mais, tu avais bien des amis, de la famille, des gens proches, non ? Tu m'as dit qu'avant tu jouais au football...
-j'ai même failli jouer pour le Bayern des moins de 17 ans... mes amis étouffaient ma personnalité et ma cheville me fait trop mal.
-bien, je comprends... alors maintenant, que dirais-tu de reprendre le cours sur le Guépard de notre cher Lampedusa que tu apprécies tant, mon cher Hendy.
-Malicieuse ! Il n'y a qu'une portion de son livre qui soit vraiment plaisante ! Heureusement que Visconti a fait une adaptation avec Alain Delon et Claudia Cardinale !
-oh ? Les yeux de Claudia t'auraient conquis ?
-Loin de moi cette pensée ! Alain Delon est mon acteur préféré et c'est surtout sa performance personnelle que j'ai noté.
-voilà qui est beaucoup plus franc de ta part. Alors, quels sont les personnages qui ont été influents dans cette œuvre ? Quel rôle a joué le Prince Salina ?

Les révisions allaient bon train. La relation entre Hendy et Nathalie devint beaucoup plus concrète, d'ailleurs, celle-ci choisit de s'éloigner quelque peu de ses amies pour dispenser la majeure partie de son temps à Hendy. De plus, on pouvait les voir de plus en plus souvent seuls assis à une table aussi bien pour les révisions que pour le déjeuner. Les médisances ne se turent pas pour autant, mais la différence fût que cette fois-ci, Nathalie et Hendy pouvaient affronter les langues de vipères avec leurs amis à leurs côtés. Nathalie était maintenant assise aux côtés de Hendy dans tous les cours qu'elle avait en commun avec son cavalier. Les épreuves de bac blanc eurent enfin lieu, hélas, lors d'une majeure partie d'entre elles, le couple fût séparé, ce qui eût des conséquences déterminantes pour Hendy qui avait besoin d'une aide morale et sentimentale assidues. Les résultats furent donc très moyens et mitigés. Cependant, il s'était avéré qu'il avait été malade, surtout lors de son oral d'anglais qui avait eu lieu durant une journée de pause pour Nathalie qui n'avait pas d'épreuve ce jour-là.

-c'est ma faute, j'aurais dû être là et...
-ce n'est pas ta faute, c'est moi qui n'ai pas su gérer.
-mais tes performances sont bien en dessous de tes capacités réelles !
-c'est pour cela que tu n'as pas à être désolée puisque je ferai mieux lors du bac.
-idiot ! Que se passerait-il si jamais le cours des évènements t'était défavorable, hein ?!
-le cours des évènements sera tel qu'il le sera. D'ici là, tu auras réussi à faire avancer ma guérison.
-oui, tu seras guéri.
-cependant je ne le serais pas complètement. Mais après oui.
-qu'importe que tu sois guéri ou non, quoiqu'il arrive, je serais à ton chevet !
-tu me demandais si j'avais des amis et de la famille... en réalité, j'en ai encore... mais pour que je puisse être moi-même, c'est de toi que j'ai besoin, c'est le lien que nous avons que je désire tisser.
-serais-tu tisserand aussi ? Demanda t-elle malicieusement.
-ma réponse est hélas négative.
-certes, mais ton désir est réciproque.
-il en est ainsi ?
-oui car tu es l'homme et l'ami de confiance dont j'avais besoin. Tu m'es très précieux, c'est pour cela que je distance mes amies de moi, pour permettre à notre relation d'être plus concrète. Hendy, il est 14 heures.
-euh, oui ?
-suis-moi.

Elle prit sa main et commença la quête d'un lieu tranquille. Hendy la suivait innocemment, vraiment innocemment, d'un air surpris et curieux.

-voilà, ici c'est parfait.
-hum ? Mais nous étions bien là-bas.
-peut-être, mais c'est debout que je veux faire ceci...
-quoi donc ?
-je t'impose mon apophtegme d'amour.

La censure fût maintenant levée sur ce qui se passait à chaque fois que Nathalie obtenait la conquête de Hendy : son rythme cardiaque s'accélérait fiévreusement tandis que ses bras prenaient repos dans son dos. Ceci répété et confirmé, Hendy s'abandonna à l'affection de Nathalie. Quand la tendresse frappe à la porte et que son nom soit celui de quelqu'une qui est chérie, on ne peut que s'abandonner à la joie de recevoir sa visite.

-ça ne va pas Hendy ?
-Si, tout va bien, dit-il en souriant à peine.
-ne me mens pas Hendy, je t'embrasse et regardes comment tu es !
-je... je suis désolé pour l'autre jour... le violon t'es bien réservé Nathalie...
-hum ? Ce n'est que pour cela que tu refuses le bonheur d'avoir été embrassé...
-non, interrompit-il. Je suis fatigué Nathalie, c'est tout... mais ta bénédiction reste...
-tu me rassures... tout à l'heure nous avons philosophie, dis-moi ce qui te tracasse vraiment.
-tu pourrais me tenir la main ?
-comment ?
-me tenir la main.
-oui, bien sûr mais...
-j'ai besoin de mon médicament.
-tu ne vas pas bien Hendy, allez, dis-moi !
-tu l'as dit... j'ai besoin de réconfort... donc de ta présence...
-je t'exaucerai si il en est ainsi. Je te donnerais la paix et le repos.
-asseyons-nous, s'il te plait...
-oui... mais Hendy, pourquoi tu... !

Hendy avait d'abord appuyé sa tête sur son épaule, puis s'était finalement allongé et trouvé repos sur son oreiller.

-tu es si fatigué Hendy ?
-ta main... donnes-la moi...

Puis il mit sa main contre son coeur, comme si il avait la fonction d'un pace maker.

-l'air est trop pollué, j'ai vraiment du mal a respirer, ce n'est ni de la pensée ni de la poésie... la chaleur m'étouffe vraiment, il n'y a rien d'imagé dans ces propos concernant ma maladie...
-chut... reposes-toi... d'ici le cours de philo tout ira mieux, Hendy...
-quel est ton rêve, Nathalie ?
-pardon ?
-racontes-moi ton rêve pendant que ta main apaise mon coeur...
-mon rêve a changé il y a peu... Hendy, même si ce n'était pas avec moi, tu voudrais des enfants ?
-des enfants ? Je ne sais pas... si mon épouse le désire, je ne refuserai pas. Que j'ai une fille ou un fils m'importe peu.
-tu... tu es sûr Hendy ?
-quel est ton rêve, mon amie... je t'ai raconté le mien l'autre jour tu te souviens ?
-vivre en paix dans une maison au beau milieu de la nature avec une épouse ? Le mien... serait d'avoir une grande maison et des enfants...
-tu divorceras ?
-ne plaisantes pas ainsi !
-pardon, je ne voulais pas te vexer.
-je le sais Hendy... je le sais... mais ton bonheur suffira au mien.
-non... ta présence fait mon bonheur, donc c'est ton bonheur qui fera le mien.
-idiot, dit-elle en continuant de lui caresser le haut du visage du dévot de sa main libre.
-tu me pardonnes ?
-à propos de quoi ?
-pour le violon... pour t'inquiéter...
-ne dis pas de bêtises... dès ce moment dans les escaliers, il était mien.
-très bien... maintenant que tu m'as pardonné... voici mon apophtegme, Nathalie.
-quel est-il, cher Hendy ?
-apaisé que je puis l'être... c'est avec toi...
-quittes ce silence et avoues-moi ton secret, cher poète.
-tu disais... même si... mais c'est avec toi que je veux vivre, le minimum de maximum de cette vie, au moins...
-c'est cela aussi que j'aime chez toi... tu as tes propres expressions et tu n'as pas peur de donner tes opinions même si elles sont étranges...
-de quoi ? Quand j'ai dit que "straight" voulait dire normal, c'est que c'était vrai !
-que cela soit vrai ou faux, quelle importance pourrais-je en tirer ? Ce qui m'est précieux, c'est de t'avoir.
-moi, je n'ai que ta main.
-tu n'as pas mon coeur ?
-je l'ai. Mais pas totalement.
-tu l'auras, je t'en fais la promesse.
-oh, non, je te l'interdis. Ce sont les hommes qui promettent.
-oh ? Et que doivent donc faire les femmes, cher ami féministe ?
-elles ont la vie bien facile puisque, moi, je ne leur demande que d'aimer.
-si tous les hommes avaient ton féminisme, nous vivrions dans de meilleures conditions.
-c'est pour cela que l'on juge un homme à la fidélité de ses promesses et une femme à la vertu de sa pureté... sourit-il les yeux fermés.
-la vertu de sa pureté ?
-ta question montre que tu n'es pas tombé dans le piège de l'incompréhension...
-enseignes-le moi.
-comment t'enseigner, ce que tu sais déjà ?
-c'est donc aussi simple ?
-la vie est simple, ce sont les gens qui la compliquent.
-alors c'est cela pour toi, vivre en toute simplicité, Hendy ?
-il n'y a pas d'idéologie ni d'opinion. Je vis comme je le sens.
-alors comment te sens-tu ?
-comment aller mal sous tes soins ?
-cette réponse est-elle sincère ou romantique ?
-cela te déplairait-il qu'elle soit des deux fronts ?
-alors embrasses-moi à nouveau, puis en cours.
-comment un dévot pourrait refuser une telle austérité ? Sourit-il.

Malheureusement, les langues de vipères sont partout. La médisance et le mauvais oeil étant religion aussi, ainsi appliquaient-ils leurs rituels de commérages et de mauvaise presse.

-ils jouent aux amoureux maintenant ?
-et personne ne leur dit rien ! Pas même l'administration !
-tu parles ! Il est plus influent que le délégué ! Il a le CPE à sa bonne !
-Même le proviseur il parait, humilions-les en cours de Philosophie alors !
-comment on va faire ?
-qui ose parler de mon cours ainsi ?
-merde c'est le prof de philo !
-en effet, merde. Nonobstant, c'est moi qui vous humilierait.
-pitié m'sieur, non !
-je n'accordes la pitié qu'aux animaux.
-que se passe t-il professeur, demanda Hendy arrivé dans son dos, accompagné logiquement par Nathalie.
-oh Hendy, vous tombez bien. Ils médisaient sur un élève... maintenant, je ne ris pas d'eux, mais près d'eux voyez-vous.
-oh ? Il en est ainsi ? Amusez-vous alors.
-cela est bien mon intention, mais entrez en cours je vous prie.
-comment refuser quand c'est demandé aussi poliment, viens Nathalie.

Justice faite, ou à peine, comme vous voudrez, Hendy se vit accepter la mutation du poste de Nathalie à ses côtés pendant les cours, de toutes façons, le seul péché qu'il pourrait commettre, serait de s'endormir sur son épaule. Cette main tenait celle de sa cavalière durant les deux bon chapitres du cours de Philosophie.

-Au juste Monsieur, vous vous rappelez de Borsalino ?
-Borsalino... vous voulez certainement parler du film avec Alain Delon et Jean Paul Belmondo.

En effet, il leur arrivait de parler de bons films et de bonne musique pendant les cours de philosophie. Les bonnes choses se perdent si facilement. On ne pense aux roses que le jour de la St Valentin, mais jamais on ne pense à celui qui a travaillé à l'ouvrage de ces poèmes offerts si facilement en ce jour-là. L'amour n'est pas une partie de cartes qui se joue un soir ou deux. Une main n'est pas faite pour être tenue par caprice. L'amour dure après la mort et cette main doit être tenue le plus longtemps possible. Ce lien est le même que celui qui lie un violoniste à son violon, un pianiste à son piano et ainsi de suite... mais en amour, il n'y a qu'un instrument, qui est à la fois une percussion mais aussi un instrument à vent, le coeur... puis celui qui appartient aux vrais amoureux... l'âme. Les cours ainsi terminés, Hendy devait prendre son bus tandis que les parents de Nathalie devaient venir la chercher.

-désolé de partir maintenant, mais le bus s'en va.
-je t'attendrais sur internet si tu es là... et je serais là aussi...
-je serais là... mais la deuxième partie de ta phrase concerne cette invitation ou ?
-oui Hendy, j'accepte cette fête d'anniversaire que tu veux fêter en toute intimité avec moi. Sourit-elle.

Il embrassa une dernière fois sa main puis la prit dans ses bras pour s'enivrer encore de son parfum puis entra dans le bus rapidement et ne quitta pas sa chère amie des yeux depuis sa place.

-oh tendre dévot... si mon bonheur fait le tien... la lune nous bénira alors de sa lumière en sa vigile étoilée.
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