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 Chapitre 7

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Kavi Hendy
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Kavi Hendy


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MessageSujet: Chapitre 7   Chapitre 7 Icon_minitimeJeu 22 Juil - 4:21

Chapitre 7

Le ciel est tien, la nuit est mienne

Le ciel, les cieux... ont toujours fait rêver l'humanité. Mais aujourd'hui, tous ne répondent que par des écrans. Plus personne ne regarde le ciel ni même un coucher de soleil ni même la pleine lune. La pluie se fait de plus en plus absente tandis que beaucoup vont s'irriter sur les plages polluées. Les rivières sont désertées et sont encore plus calmes qu'elles ne l'étaient. Que dirait Rachmaninov si il voyait le monde tel qu'il l'est aujourd'hui ?

-Nathalie, pourquoi t'es-tu éloignée de tes amies ?
-parce que je veux être près de toi, Hendy, de toi uniquement.
-ta présence ne m'est pas déplaisante, mais les amis restent importants, non ?
-cela ne te gène vraiment pas Hendy ? J'aurais peur que tu ne tombes dans cette solitude.
-je ne suis plus seul. Tu m'as porté chance et j'ai beaucoup d'amis à présent. Je t'attendrais patiemment.
-bien... parlons de choses plus réjouissantes, tu veux ?
-je n'en vois pas l'impossibilité, de quoi veux-tu donc me parler ?
-de moi... de ma relation avec toi... de notre vie ensemble, sur cette terre...
-alors dis-moi tout.
-il n'y a rien à dire quand on sait tout.
-tu devrais cesser de t'exprimer comme moi, c'est Nathalie que je veux entendre.
-très bien... pour ta fête d'anniversaire, qui sera présent à part nous deux ?
-Il n'y aura personne.
-nous serons bien seuls ?
-cela ne te plait pas, alors...
-non ! Non ! Non ! Cela me convient parfaitement.
-il n'y a plus rien à dire alors.
-si, pourquoi sommes-nous encore ici alors que nous n'avons plus cours ?
-car le bus ne passera qu'à 17 heures.
-est-ce pour une raison aussi futile Hendy ?
-toutes les raisons te cachent derrière elles, que puis-je contre cela ?

Nathalie reposa finalement sa tête contre celle de Hendy et sourit. Leur entente ne provoquait aucun conflit et leurs diverses amitiés étaient toujours dans les parages pour veiller sur les mauvaises langues. On ne les entendait plus ou presque, on pourra quand même dire que leurs pensées n'étaient un secret pour personne. Après tout, il suffit de voir le mot "poison" pour savoir qu'il est mortel, inutile d'en avertir les dangers. La date de la fête tardive d'anniversaire avançait. Il ne restait plus que deux mois avant le baccalauréat, l'hiver était déjà aux portes que les passions restaient décentes et douces malgré le réchauffement climatique. Hendy n'avait plus à cacher ses poèmes derrière un écran ou dans une pochette, désormais Nathalie lui en faisait la demande assidument, sachant parfaitement qu'il en avait écrit même si il prétendait le contraire. Ils les lisaient ensemble, l'une dans les bras de l'autre, pourtant tous les deux bercés, le sourire aux lèvres. Après tout Brahms s'inspirait de sa muse pour écrire de la musique, alors il fallait bien que le dévot s'inspire de sa déesse pour lui faire acte de dévotion.
Le jour, ou la soirée plutôt, arriva. Hendy attendait impatiemment sa cavalière pour les 19 heures, mais Nathalie avait pris les mêmes habitudes que son cavalier : arriver en avance, une vertu quasiment perdue en occident. Ils n'avaient pas l'habitude de se saluer en s'embrassant sur les lèvres, mais en se prenant dans les bras. Après un "comment vas-tu", Hendy la fit asseoir à table la laissant voir l'apéritif qui était déjà bien riche : samousas ainsi que mille et une gâteries indiennes commandées par ses soins. Il y avait pour boisson, des jus de fruits multivitaminés, de l'eau et du vin de Bordeaux.

-tu bois du vin Hendy ?
-je ne suis pas un ivrogne voyons. Je n'en ai jamais bu. Mais je sais que c'est le meilleur, c'est avec toi que je voulais partager mon premier verre.
-voilà qui est rassurant de ta part. Mais ne penses-tu pas que cela soit déjà beaucoup rien que pour l'apéritif ? Qu'aurons-nous donc pour le repas ?
-oh... nous aurons tout simplement du riz et notre fameux et célèbre "carry volaille pays". Puis pour le dessert, si il y a encore de la place, du brownie.
-je vois... ainsi, tu aurais l'intention de danser avec moi après ce si généreux repas d'anniversaire ?
-nous le pouvons aussi bien avant qu'après.
-là n'est pas mon désir. Parler un peu le sera pour le moment.
-que dire ? Peu de choses... sinon que durant deux jours, ton amitié et ton amour m'ont énormément manqué.
-c'est tout ?
-ton sourire, ta bonne humeur, tout ce qui fait ta personnalité.
-que détestes-tu donc chez moi ?
-rien. J'aime tout chez toi, même tes défauts.
-quels sont-ils ?
-le pire de tous, m'aimer.
-oh et en quoi est-ce un défaut ?
-car m'aimer te pousse à t'inquiéter pour moi et donc à souffrir.
-si ma souffrance t'es si importante, alors je ne vois pas en quoi souffrir pour toi me serait un fardeau puisque toi aussi tu souffres pour moi.
-tu fais référence à ce jour où je me suis fait humilier volontairement pour toi ?
-non. Je te fais souffrir de mon absence et donc te faire languir alors que ma présence rend ta vie douce pour l'éternité.
-ce sont surtout tes yeux qui rendent ma vie douce pour l'éternité puisqu'ils ont la générosité de regarder mon visage qui est si peu élogieux.
-qu'il soit élogieux ou pas, je ne vois que celui qui m'a donné son amitié et son amour sans aucune arrière pensée en ne veillant qu'à mon bien.
-notre repas intime a l'air de t'inspirer douce jeune fille.
-et si nous commencions par déguster toutes ces douceurs, tout simplement ?
-je n'en vois pas l'inconvénient, mais ensuite, donnes-moi l'autorisation de te faire une surprise.
-laquelle ?
-si je te le disais, ce n'en serait plus une.
-bien, alors bon appétit et exauces mon souhait.
-bon appétit !

Alors qu'ils profitaient de l'apéritif, une chanson se faisait entendre "Bei Yi Wang De Shi Guang" de Cai Qin, une musique très douce et idéale pour le repas. Chacun mangeait décemment en levant à peine les regards. Comme à son habitude Hendy avait fini très vite l'apéritif malgré sa commande généreuse. Nathalie n'osait lever le regard vers ce jeune homme qui lui proposait autant de douceurs pour l'apéritif et attendait patiemment le diner. Il ne quittait pas les yeux de Nathalie du regard, ou, quand ses yeux étaient hors de portée, il se contentait de ses paupières. Après avoir fini, Nathalie s'en aperçut et vit Hendy qui continuait de lui sourire.

-que fais-tu ?
-te regarder.
-mais encore ?
-la joie d'exister.
-de quoi parles-tu ?
-cela ne fait que commencer. Dinons...
-laisses-moi t'aider alors...
-ce n'est pas la peine Nathalie. J'ai une surprise, as-tu oublié ?
-bien.

Elle attendit patiemment à sa place. Hendy arriva donc avec le carry volaille mais il repartit dans la cuisine puis revint avec une grande assiette ovale. Il la posa devant Nathalie dans une position diagonale et il s'assit dans l'autre angle de la table. Il servit le couple ainsi puis se rassit et recommença à boire le regard de sa tendre aimée après avoir mis "Je te veux" de Satie.

-nous... nous allons manger dans la même assiette ? Elle est un peu grande...
-la voilà ma surprise. Avant que le drame n'arrive... ils mangeaient toujours dans cette assiette.
-Hendy... me trouves-tu digne à ce point pour que tu me fasses un si grand honneur ? L'amour de tes parents...
-même si ton amour devait m'être perdu, je voudrais partager ce repas avec toi au moins...
-idiot, tu vas m'obliger à agir ainsi alors...

Les yeux émus, elle s'occupa donc de répartir la part de chacun en viande... normalement c'est le rôle d'une mère pour son fils... ici, c'était devenue le rôle d'une déesse envers son dévot. Mais c'était Hendy qui nourrissait et abreuvait le couple. Nathalie ne faisait que séparer ses lèvres pour ouvrir sa bouche.

-ton père le faisait ?
-non. Ceci est mon geste à moi.
-tu fais de la tradition des tiens, tienne.
-certes, mais après avoir mangé comme de bons réunionnais, il va falloir nous laver les mains.

Une fois ainsi fait, Hendy fît enfin monter Nathalie dans sa chambre, il y avait une petite table sur laquelle il déposa leurs verres et la bouteille de Bordeaux. Puis Hendy l'invita à s'asseoir.

-ta chambre est étrangement bien rangée.
-elle ne l'est uniquement qu'en ton honneur tu sais...
-quelle honnêteté... ton bureau collé à ton lit ? Et ces images...
-c'est amusant de voir que ce sont elles qui te font hommage et pas le contraire...
-oh c'est gentil...
-voyons élégante jeune fille... ce pantalon et ce chemisier... te vont si bien...
-je sais que tu préfères les robes...
-non, j'aime tout... cela aussi... les vêtements occidentaux sont si nombreux mais les femmes qui savent les choisir le sont si peu...
-quant à toi... te voir avec cette chemise bleue ciel et ce pantalon blanc te rendent plus joyeux... ces couleurs sont tellement plus fidèles à ta vraie personnalité.
-prends ton verre... et trinquons... à notre apophtegme.
-lequel ?
-conjuguer aimer.

A ces mots elle sourit et but son verre. Puis Il l'invita à danser sur "Dance with you" de Live. Cependant, ils ne dansèrent que durant la moitié de la chanson. Chacun préféra rester immobile dans les bras de l'autre, Hendy reposa son visage dans le parfum des cheveux de sa cavalière qui en fit à peine autant...

-Hendy... tu te sens bien ? Pourquoi avoir arrêté de danser ?
-voulais-tu continuer ? je ne voulais pas te forcer... j'aime être dans tes bras... oh si tu savais comme ton amour me consume...
-encore une fois ta mère est absente... tu m'as offert cette soirée qui t'étais pourtant dédiée, mais tu en as fait mienne... je vais la rendre tienne...
-c'est elle qui habite chez moi... je l'ai donc fait inviter chez sa soeur... je voulais... derrière chacun de mes mots... je ne désire que ton coeur et...
-Hendy... tu as toujours été mon cavalier, mon poète et tant d'autres choses... un jeune homme doux et gentil... je vais faire de toi mon homme à présent...
-e-euh... je...
-nous sommes bien dans ta chambre, non ?
-il est vrai que... mais je voulais juste dormir à tes côtés...
-oh que tu es mignon, tu voulais seulement dormir à côté de moi... quel respect...

Elle commença à l'embrasser et le fit asseoir sur son propre lit.

-mais vois-tu, quand l'amour d'une femme veut s'exprimer, il faut cesser de faire autant de zèle je pense.
-alors... j'accepte... laissa t-il à peine échapper...
-comment pourrais-tu refuser mon apophtegme d'amour ?

Ils enlevèrent plus ou moins habilement leurs chaussures tout en s'embrassant, puis il se faufilèrent sous les draps.

-Il va falloir cesser de m'élever au rang de déesse... mais regardes-ton coeur... pourquoi bat-il si fort ? Demanda t'elle en le sentant battre aussi fort qu'une batterie sous sa main.
-je...
-stress ? Amour ? Écoutes le mien alors, le mien aussi bat aussi fort, dit elle en faisant passer sa main sous son chemisier. Alors ? Le sens-tu ? Mon coeur aussi se consume autant que le tien... laisses-moi te bénir de ma présence...

Scarlet version II...

Oh ces rêves enchantés au clair de lune, des vêtements qui partent en voyage si lentement... deux corps qui se fondent l'un dans l'autre à travers tendresse, affection, caresses, dévotion... l'amour est si simple à accomplir, tendre sa main est si aisé... encore faudrait-il la prendre... une valse au clair de lune, sous une pluie de passion, écoutes la mélodie de la pluie et tu entendras les louanges d'amour des cieux... milles baisers de toutes parts sur ces deux corps... des marques d'amour dans le cou... des mains dans les cheveux de chacun et de chacune... bénissez ceux que vous aimez et priez, suppliez même, juste pour une pluie d'amour et des violonistes qui puissent jouer de toute leur passion... passion, passum, ce que vous voulez, les mots veulent dire ce qu'ils veulent dire, ne leur donnez pas de sens inappropriés... loving is loving, nothing more...

-Nathalie...

Une larme avait coulé... mais quand ?

-Hendy, tu as encore pleuré ?
-de joie ou d'émotion ? Je ne sais...

Il la garda près de lui, sa main gauche ne cessait de caresser le visage de sa chère et tendre tandis que l'autre la gardait contre son coeur...

-tu as toujours gardé ma main contre ton coeur... mais laisses mon âme en faire autant...

Ainsi fait, il s'endormit la main sur les cheveux de la tulipe pendant que celle-ci le berçait comme une déesse se le devait... les coeurs étaient maintenant apaisés... il n'y avait eu aucun acte de vice, mais juste de l'amour... les mots ont laissé place aux actes... les actes ont laissé place aux sentiments... les sentiments ont laissé place au spirituel... le spirituel avait laissé place au divin...


The night is yours, the night is mine
I beg you maiden, take my heart
It's like paradise, see your magic eyes
Oh please dance with me...
The sky is yours, the night is mine
I beg your Lady, grab my soul
Heaven in your eyes, send me paradise
I wanna live with you
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