Akshay Amulya Episode 1

-ah ouais et c'est qui ?
-parait qu'il habitait St Paul j'crois.
-Mais à part sa famille il connaissait personne ! ET en moins d'un trimestre il a pu se faire une mafia !
-ouais mais une mafia dans le bon sens ! Lui au moins il fait régner la justice !
-ouais ! Lui au moins c'est un mec !
-mais c'est pas un macho, il est très gentleman.
-fais-gaffes Danny ! Am'lya plaît à ta soeur !
-ah ! Ah ! Ah ! Ah !ah ! Ah ! Ah ! Ah !ah ! Ah ! Ah ! Ah !ah ! Ah ! Ah ! Ah !ah ! Ah ! Ah ! Ah !
-mais il est étrange...
-pourquoi ?
-parce qu'on dirait qu'il a une double personnalité.
-ouais d'ailleurs on dit que c'est pas un hasard s'il a deux prénoms.
-ouais on peut supposer que son côté aimable est Am'lya et son côté vengersque Akshay.
-on pourra dire c'qu'on veut mais au moins c'est un mec bien et juste !
-on parle de moi ?
-Oh ! C'est lui !
-c'est Am'lya !
-Am'lya !
-Hey ! Cool ! C'est bon j'ai pas l'Alzheimer ! Je sais encore comment j'm'appelle ! Bon, j'dois faire vite, qu'est-ce qui merde ?
Après ce mot, le visage d'Amulya laissa place au visage sévère d'Akshay.
-un gars a essayé de forcer la cousine de ma fiancée à coucher avec lui.
-huh ?
-il a pas réussi, elle a pu s'enfuir mais il l'a battue.
-Où se situe ce connard ?
-le samedi matin il traine à côté du petit bazar, plus précisément sur le parking.
-sur mon territoire en plus ! OK ! 'demain.
-à demain Am'lya.




-on fait moins le malin maintenant ! Regarde, tu es encerclé par 25 % de ma mafia. Malgré cette fraction, on y démontre quand même le peuple réunionnais : des chinois, des indiens, des mahorais, des créols, des fils et filles de Calcutta, des z'oreilles (français), des indo-musulman, et j'en passe... Mais j'arrête politique ici pour laisser place à Justice, mécréant !
-quoi ? Qu'est-ce que t'as ? Juste parce que j'voulais niquer cette meuf ?
Hélas pour cet imbécile, Amulya savait viser, il reçut une "dodo" en pleine figure.
- Surveilles ton langage ! En tout cas c'est pas avec de la dodo que tu vas te laver la bouche. Mais tu m'excuseras, j'ai pas d'savon d'Marseille, ni même du PSG.
-AH! AH! AH! AH! AH! AH! AH! AH! AH! AH! AH! AH! AH! AH! AH!
Il fit signe humblement de faire régner le silence.
-merci, bon attachez-le bien sur'l'poteau. Mesdames et Messieurs, je vais vous montrer pourquoi il vaut mieux marcher dans le droit chemin, donc d'être de mon côté volontairement ou pas, plutôt que de foutre la merde et donc d'être contre moi.
-sale arabe.
-oh, pauvre petit aveugle de raciste. Tu ne savais pas que beaucoup d'indiens sont musulmans ? C'est par ignorance que tu me traites d'arabe pour tenter de m'insulter et donc de m'irriter pour provoquer mon courroux. Mais ne t'inquiètes pas, c'est pour cette file que je vais régaler ton museau.
ET en restant bien droit il lui donna un coup de pied très puissant sous le menton.
-oh ? Tu as le souffle coupé ? Tu as mal à la bouche ? Pas de chance ! Le dentiste est en congé !
Il précipita sa main sur le cou de l'enfoiré et abandonna son ton ironique pour un ton apocalyptique:
-connard ! Les filles dans mon pays son respectées plus que les fils ! C'est la fierté de nos pères ! Tu as tenté de toucher à l'honneur d'une fille... Mes potes vont te nettoyer la gueule, j'espère ne plus jamais entendre parler de toi, sinon je ferai plus que te bousiller le museau espèce de sale gosse de riches ! Occupez vous d'lui !
-bien
-au'r'voir !
Il commença à marcher tête baissée; bien qu'il avait rendu justice il n'en était pas heureux pour autant. Il y avait du regret, de la pitié et de la tristesse dans son regard.
-Am'lya !
Il se retourna, c'était sa bien aimée qu'il avait rencontré quelques jours auparavant. C'était une indienne, une fille de Calcutta, à la beauté douce, élégante aussi bien par ses vêtements que par son comportement, vertueuse, bien élevée mais surtout très protectrice envers Amulya.
-bonjour.
-C'est pour ça que tu m'as pas appelée, dit-elle d'une voix très douce mais remplie d'implicites.
-oh, je...
-tu ne veux pas que je vois quand tu es dans cet état, car en fait je sais que ta réelle personnalité est d'une bienveillance et d'une douceur royales.
-maman est pas là, j'veux pas manger tout seul, tu fais le chemin avec moi ?
-oui.
Ils marchèrent donc jusqu'à la Cressonnière, quartier né dans les années 60-70 je crois.
Ils discutaient longuement, mais c'était surtout Minoutchka qui parlait et Amulya qui écoutait.
-Am'lya, même si tu as l'impression d'être trop méchant, saches que pour tous, tu es un bienfaiteur, alors que nous tous sommes du même rang social, bien connu comme celui des "français moyens". Alors que tu es plus pauvre que nous, c'est toi qui nous as apporté la justice, la joie et la bonne humeur.
Ils déjeunèrent ensuite, Am'lya lui raconta l'histoire de cette maison qui était à sa mamie. Mais alors qu'Amulya espérait passer tout l'après-midi avec sa Minoutchka, sont père vint la chercher.
Amulya, comme d'habitude très distingué, lui fit le baise-main, mais il ne pût s'empêcher de la serre dans ses bras.