Akshay Amulya Episode 2

-sinon Am'lya ! Ça va ?
-bof, 'peut aller. Comme d'hab, journée d'cours mais demain tranquille : j'ai pas cours le mercredi !
-'toche ! Enfoiré !
-je sais !
-'seulement y'a un prob'.
-de quoi ?
-y'a un camarade qui veut plus aller en cours.
-why ?
-simple : ça l'ennuie, il veut pas bosser, et veut pleinement jouir de son temps à pratiquer de la PS2.
-dis-donc toi ! A force de me fréquenter tu commences à manier l'ironie aussi bien que moi !
-peut être, mais personne ne remplace notre bienveillant Am'lya ! Seulement, on fait quoi ?
-tu parles encore à ta table alors que moi j'ai chaussé mes chaussures (en cuir) pour aller chez lui.
-tout de suite ?
-évidemment ! Et pas seuls !




-'jour m'dame ! Comment allez-vous ?
-bien et vous jeune homme ?
-dans tout la santé que ma jeunesse peut me donner.
-vous cherchez des offrandes pour les malheureux ?
-not today Ma'am, Kévin est là ?
-oh, tu sais... Mais il n'est pas là.
-ma tante, ne vous inquiétez pas ! Au contraire ! On va pouvoir mieux travailler !
-mes enfants, faites tout votre possible pour ramener mon fils à la raison.
-c'est notre devoir, sa chambre s'il vous plait ?
-à l'étage.
-merci
-merci à vous !




-Oh ! Vous êtes tous ici ! Allons dans ma chambre !
-si tu veux, lui répondit simplement Amulya.
-sinon Am'lya ? Prêt pour samedi ?
-le but est de toujours respecter l'adversaire et de se donner à fond, seul un lâche ne serait pas prêt.
-tu as raison, mais ! TOTOCHE !
En effet, Kévin s'aperçut que son écran plasma, son magnétoscope, son lecteur DVD, sa mini-chaîne stéréo, sa PS2, ses divers jeux et autres perspectives de loisirs, avaient disparus.
-Man' !
Am'lya lui boucha la bouche avec un tee-shirt rempli de transpiration qu'il avait jeté avec désinvolture à l'entrée de la chambre.
-Beurk !
-Beurk ? Fallait l'mettre au linge sale et en mettre un propre. Tu t'laisses aller, t'as fumé du zamal ?
-Jamais !
-vu l'expression de ton visage tu dis la vérité. C'est évident, j'ai entendu que tu étais en train de merder.
-ouais ! Une grosse connerie mec !
-cool Yohann, c'est moi qui parle.
-'scuse.
-'affoles pas. J'reprends, on a réglé le problème, la balle est dans ton camp, mais fais gaffes : même si ce n'est pas mon poste préféré je sais bien garder mes buts !
-Mais...
-Hey ! Tu as oublié ? On ne peut pas dire ce mot à Amulya ! Car quand il parle, il y a un point à la fin. Le point est la conclusion qui marque la fin du débat. Il dit, point. Il n'a pas de temps à perdre avec des jérémiades car il a tranché et personne ne peut contredire ou réfuter sa tranche. Amulya pense et agit comme un père, certes sévère mais bienveillant. C'est pour cela que tant de gens sont solidaires de lui, l'aurais-tu oublié ?
Cependant, Kévin semblait être rebelle, peut être avait-il de mauvaises fréquentations ?
-Am'lya, rends moi ma...
-Tais-toi et étudies ! interrompit et trancha Am'lya.
Kévin devint muet car il vit qu'il avait irrité Amulya, et que son visage n'avait plus rien d'amical. En effet, Akshay avait pris sa place et n'attendait qu'une erreur de sa part pour le sanctionner durement. Comment? Qui sait comment un père dont le courroux était irrité pouvait châtier un fils rebelle qui n'avait plus de raison ?
-Krishna, surveilles-son travail et ses fréquentations. Tu me feras un rapport à chaque fin de journée à partir de demain.
-pas d'problème !
-allez tout l'monde ! Y'a rien à voir ! On a accompli not' devoir, maint'nant rentrez chez vous ! J'ai pas envie de recevoir 15 sms de mères préoccupées de l'absence tardive de leurs fils ! Au'r'voir ma tante !
-faites bonne route !
-merci !
-à la prochaine alors Am'lya !
-ouais et soyez prêts pour samedi ! Mes jambes me démangent !
-on t'a pas appelé Dhorasoo pour rien ! Allez salut !
-salut !
Sachant que sa mère rentrerait très tardivement d'une réunion entre politiques et parents d'élèves, il rendit visite à un parent qu'il l'accueillit fort bien. Il y habitait aussi une mignonne petite fille.
-Amulya, je veux aller au lycée avec toi, l'anglais à l'école c'est trop facile, toi au moins tu peux travailler ton anglais !
-Oh Lakshmi, si tous mes camarades étaient comme toi, ton cher cousin serait comblé ! Car tu possèdes l'envie de la connaissance et eux l'envie de l'ignorance.
-mais je comprends pas les maths.
-euh, là, il faudra taire tes difficultés et étudier hardiment, lui dit Amulya affectueusement.
Son sourire et son visage s'éblouit en recevant le message suivant :
« Je te rendrais visite demain matin, Minoutchka.»[i]