Chapitre 7

Réunion de crise aujourd'hui. De nouveau dans l'une des fameuses salles obscures ou les bilans sont faits mais aussi là où Don Akshay fait les déclarations les plus importantes. Ce jour-là, tout le monde était arrivé plus ou moins en même temps. Personne n'avait perdu le temps de saluer, toutes et tous étaient assis à la grande table ronde patientant que Don Akshay, dont seules les mains apparaissaient dans le peu de lumière qu'il y avait, sorte de son silence.

-Serrano. Est-ce que cette bande de paresseux est prête ?
-Si señor, son listos.
-Serrano, la prochaine fois je te tue, pas d'espagnol en ma présence ! Menaça Don Akshay.
-Toutes mes excuses !
-Bien... Mancini, est-ce que toutes les armées sont à jour.
-Oui, Don. Plus vite que prévu même, grâce à Nistarah. Informa Mancini.
-Rien d'étonnant de la part de l'Ombre de l'Obscurité.
-Bien. Nous avons maintenant des alliés solides en Russie, Europe de l'est, Allemagne, Espagne, Italie, l'Inde, les pays du Moyen-Orient et l'Amérique du Sud. Nous nous occuperons de l'Afrique en temps et en heure. Takahashi, qu'en est-il du Japon ?
-Ils sont d'accord pour s'allier à vous mais sous conditions.
-Lesquelles ?
-Une seule, Don. Que vous humiliez les Etats-Unis, ce sera un gage de confiance selon eux.
-C'est tout à fait intelligent de leur part, c'est amusant, sans le savoir... bref. Mesdames et messieurs, il est grand tant pour que le Plan 27-62 C soit mis en application, vous savez toutes et tous en quoi il consiste. Déclara t-il en regardant toutes les personnes présentes. Il est temps de les mettre définitivement en péril, grâce à nous, ou pas. Maintenant, faites ce qui doit être fait ! Congédia Don Akshay.

Comme vous l'aviez constaté la première fois, la salle se vida à grande vitesse laissant encore une fois les trois protagonistes de la mafia ensemble.

-Don, ce n'est pas sympa de ne pas m'avoir présenté à notre conseil de guerre.
-Misaki, tu as encore beaucoup à apprendre. Ils n'ont pas besoin d'avoir cette information. De cette manière, je suis sûr de garder le contrôle sur eux. Et puis... cela les traumatiserait de savoir que le "petit Misaki" a remplacé le "grand Kengo", rit-il malicieusement.
-Alors, Akshay, ce jour est enfin arrivé. Déclara Nistarah d'un air visionnaire.
-Oui, mais c'est surtout moi qui vais m'amuser demain ! Se moqua Don Akshay.
-N'en sois pas si sûr, je te signale que dans le Plan 27-62 C se trouve un plan qui m'est tout spécialement dédié, d'ailleurs, tu ne sais pas toi-même quel est son contenu. Susurra t-elle malicieusement.
-Certes, mais je maintiens que c'est moi qui m'amuserai le plus demain.
-Nous verrons. Chanta malicieusement Nistarah.

Qu'est-ce que je m'amuse depuis que j'ai intégré la mafia ! Quand je pense qu'avant je me contentais de pirater les ordinateurs des maisons de disques ou autres pour télécharger de la musique ou des films à leur insu ! Comparé à ce que je fais maintenant, c'est un truc d'enfant de coeur ! Pouvoir pirater tous ces supers ordinateurs, aussi bien ceux des gouvernements du monde que ceux de leurs armées. Je peux intercepter n'importe quelle communication et envoyer les nôtres. Je me souviens encore de ce que nous disait notre professeur au lycée "les américains ont les systèmes les plus infaillibles au monde, si un pays ou une organisation quelconque devait l'affronter ce serait la défaite assurée !" Toujours aussi marrant les professeurs ! Ils sont toujours là à penser comme si ils savaient tout et qu'ils étaient au courant de tout ! Je me demande quelle tête il ferait si il savait que je pouvais court-circuiter toutes les usines et armes nucléaires américaines.

-Mesdames et messieurs bonjour, nous avons l'honneur de retransmettre en direct la réunion d'urgence du G-20... bzzzzt !

Le programme télévisuel fût interrompu... non, détourné par Misaki qui venait de prendre le contrôle de toutes les télévisions du monde ! Maintenant, toutes les télévisions du monde retransmettait ceci : un personnage masqué aux grands cheveux, habillé par des habits de haute couture faits sur mesure, mais impossible de savoir si c'était un homme ou une femme. Il y avait un long voile sur ses cheveux ainsi que plusieurs colliers de grande valeur dans son cou. Tout avait été fait pour mélanger les genres féminins et masculins. Après tout, pour une présentation au monde, il pouvait se permettre ce genre de mise en scène puisque de toute façons, il n'avait jamais apparu ainsi auprès de ses collaborateurs. L'on pourrait même dire que ce n'est pas sans humour qu'il avait préparé cela. Juste avant que Don Akshay se mit à parler, il était indiqué que sa voix était maquillée par un logiciel plus performant que ceux des gouvernements actuels et qu'il était inutile de savoir si sa voix était féminine ou masculine, enfin, il était indiqué aussi que la retransmission était sous-titrée. L'on devinera facilement que cette retransmission avait été longtemps préparée à l'avance.

-Chers citoyens du monde, je vous salue. Je suis Don. Je suis le mafieux le plus dangereux du monde recherché par Interpol, le FBI, la CIA et tout autre organisme policier. Malheureusement, ils sont dans l'incompétence de m'attraper et de m'arrêter et même de savoir si je suis un homme ou une femme ! Vous avez certainement remarqué que vos divers gouvernements se concentraient de plus en plus sur l'économie du monde, la paix, la sécurité, le terrorisme, la religion... tout cela, pour vous garder sous contrôle. En effet, toutes ces mesures cachaient un grand secret : la menace que je représentais pour eux. je n'ai pas à vous dire en quoi consiste mon action. Je me contenterai de vous informer ce dont vous êtes en droit de savoir : je suis responsable de la mort de nombreux militaires et policiers de par le monde et c'est ma mafia qui a exécuté le président français. Vous avez donc une idée de la force de frappe dont nous sommes capables. Toutes les mesures concernant à contrôler la religion ou la paix cachaient une seule et unique chose : tous vos chefs religieux, toutes vos religions et vous tous êtes sous ma protection. C'est donc pour tenter de mieux vous contrôler qu'ils tentaient de vous inciter à vous en séparer. Pour les catholiques, ils ont introduit de faux prêtres pédophiles, pour les musulmans, selon le pays, ils ont attisé la haine vers eux par divers moyens, aussi bien médiatiques, politiques ou civils. Bien sûr, ils n'ont pas eu le temps de s'occuper des autres religions, semer le trouble parmi les catholiques, les musulmans et les antireligieux qui s'opposaient à eux. Maintenant que vous êtes mis au courant, je suis sûr que vous regarderez vos gouvernements d'un autre oeil. Je ne vous demande pas de m'être favorable ou non, je vous demande de ne pas vous mettre sur mon chemin, vous avez bien vu comment le président français a fini. Oh, j'allais oublier, nous sommes aussi responsables de la mort mystérieuse du président argentin, il ne s'est jamais suicidé. Maintenant, je vous souhaite de ne pas sombrer dans l'obscurité... à moins que vous ayez la folie de m'affronter, moi l'Obscurité même de ce monde... Muahahahahahahahahahahaha ! Conclut Don entendu dans une affligeante voix de... minus, preuve qu'il est capable de beaucoup d'humour et d'autodérision.
-Bzzzzt... C'est affreux ! Le président des Etats Unis vient d'être assassiné ! Le président Lyndon Burches a été tué ! Personne n'a été épargné sauf les journalistes ! Une seule personne est responsable, mais nous ne l'avons pas suivi ! Oui, nous sommes des lâches mais il fallait bien que nous restions en vie pour vous garder informés ! Nous espérons que vous nous recevez enfin, nous n'avons aucun retour depuis tout à l'heure mais espérons que le soucis techniques sont réglés dès à présent.
-Tout va bien, William, oui, nous vous recevons de nouveau depuis quelques secondes maintenant. Comment se fait-il que la sécurité n'ait pas pu protéger le président et tous ceux du G-20 ?
-Parce qu'ils ont tous été tués ! A-attendez ! Il y a des survivants ! Les chefs d'Etats n'ont pas tous été tués ! La chancelière allemande a juste le bras cassé... la présidente argentine s'était simplement évanouie... les représentants asiatiques n'ont rien à part quelques égratignures dues à l'explosion que vous n'avez pas vu... Birloscune aussi est vivant... comme quoi, il n'y a pas qu'en Italie qu'il est chanceux... le président brésilien... les autres sont tous morts... ah, les représentants asiatiques ne sont pas au complet... les représentants saoudiens ont aussi été exécuté... un mot a été laissé... amènes ta caméra toi ! Ce type est parti, on ne risque plus rien ! Bien, c'est écrit... ainsi sont récompensés les saoudiens de ne pas s'être repentis de leurs erreurs et de leurs méfaits, mais surtout de ne pas s'être soumis à notre autorité. Dommage pour eux, ni le paradis, ni l'enfer n'existe. Il n'y a que la Lumière et l'Obscurité. Je suis l'Obscurité. Don. Don ? Mais qui est ce Don ?

Nistarah éteignit la télévision en baillant et s'allongea dans son canapé regardant Don d'un air condescendant. Le mafiosi resta silencieux durant encore un bon chapitre digne de Harry Potter. Nous aurions bien sauté quelques pages si cela était possible...

-Alors qui s'est amusé le plus, toi ou moi ? Je suis désolé, tu es resté tranquillement devant ces caméras alors que moi je me suis occupé d'eux et de leurs soi-disant services de sécurité ! J'ai encore du mal à croire qu'ils aient été recruté par de sévères critères ! Me débarrasser d'eux était aussi facile que de battre Birloscune aux échecs !
-C'est bien moi qui me suis le plus amusé puisque je m'étais fait enregistré. Donc, j'ai pu regarder ton one-woman-show grâce à Misaki.
-Après tout, tu es comme père, tu aimes regarder, contempler... pas moi, moi je préfère la passion de l'action ! Déclara Nistarah.
-Il est amusant de voir que tu t'es bien déguisée aussi ! Un masque identique au mien et tu as su porter des vêtements qui empêchaient de déterminer quel type de personne tu étais, j'ai bien ri hier.
-Et Maintenant ?
-Rien. Les gouvernement sont dans la panique, les gens se remettent en question mais commencent aussi à menacer leurs gouvernements, nous, nous pouvons nous reposer en attendant. Nous avons tout notre temps !
-Père et toi êtes toujours aussi énigmatiques. Deux véritables joueurs d'échecs. L'on se demande si votre but est vraiment de faire échec et mat ou si c'est bien votre but, l'on sent bien votre sadisme à vouloir se débarrasser de chaque pièce.
-Belle métaphore ! Ah, si seulement tu savais ma chère petite soeur, tu n'as fait que découvrir une partie de la vérité à propos de notre mafia.
-Notre but n'est donc pas de contrôler le monde ?
-Le maintenir sous contrôle, oui, d'ailleurs c'est déjà fait. Le dominer, non. Notre but n'est pas d'asservir le peuple, loin de nous cette idée, mais même pour toi, il est encore trop tôt pour en parler.
-Même si je te vise avec mon arme ? Demanda faussement Nistarah.
-Même avec ton arme... Je n'ai pas de sentiment pour mon épaule gauche, vas-y. Mit-il au défi.
-Tu sais que je ne plaisante pas ! Dit-elle en prenant son arme qui était cachée dans sa chaussure.

Son honneur était en jeu, elle avait été mise au défi, même si c'était de la part de Don, elle se devait de le relever.

-Ai-je l'habitude de plaisanter ? Demanda Don d'un ton obscur et sérieux.
-Alors souffres !

Nistarah tira à bout portant sur Don qui ne bougea pas d'un millimètre. Mais... il a activé l'action replay ou quoi ? Il n'a pas été touché ! Pire même ! La balle se repose sur son épaule comme si on l'avait déposée délicatement !

-Pensais-tu réellement que de faire courir le bruit que je suis l'Obscurité même de ce monde n'était que de la pure prétention ? Pensais-tu que c'était de l'humour sadique ? De l'orgueil ? Ou une autre bêtise encore ? Tu es peut être l'Ombre de l'Obscurité, mais tu as encore beaucoup à apprendre de ce qu'est véritablement l'Obscurité.
-Oh mon frère ! Je suis désolée ! S'effondra t-elle à ses genoux en pleurant. C'était donc cela ? Le secret que père et toi partageaient ? Mais si tu possèdes toi-même de si grands pouvoirs, comment notre père a t-il pu mourir ?
-Son heure était arrivée. Il était beaucoup plus vieux que son apparence le faisait penser. Il en est de même pour notre pauvre mère. Tu en seras beaucoup plus quand il sera temps, comprends-tu maintenant pourquoi tu dois être patiente ? Il n'est pas utile d'avoir toutes ces réponses tout de suite. Donnes du temps au temps petite soeur.
-Oui mon frère...
-Tu sais donc ce qu'il te reste à faire maintenant.
-Pardon ?
-Nous fêtons notre succès ce soir voyons ! Tous nos proches amis seront là, ainsi que ma Milena et ton Andreas, j'espère que tu maîtrises parfaitement ta Campanella au violon. Nous la jouerons ensemble avec nos professeurs de musique.
-La Campanella... en tout cas, je serais toujours amusée de savoir que nos professeurs de musiques fassent aussi parti de nos personnes de confiance !
-Moi aussi... d'un autre côté c'est tant mieux aussi, sinon, nous serions mort d'ennuis lors des dîners ou autres réunions !
-Hypocrite ! C'est à peine si tu parles à ton professeur de violon !
-Je préfère écouter que parler, nuance !
-Toujours le dernier mot !
-N'est-ce pas prévisible de ma part ?
-C'est bon tais-toi... je plaisantais, je sais très bien que tu préfère rester silencieux... je t'ai vu l'autre jour avec cette Milena ! Tu l'écoutais sans jamais l'interrompre ! Comment fais-tu pour supporter une telle pie ?
-Justement parce que ce n'est pas une pie, mais une chanteuse. Chanta malicieusement Akshay.

Akshay et Nistarah n'ont pas fait dans la demi-mesure. Le monde entier est traumatisé par les derniers évènements... et pourtant, malgré cela, tout continue comme d'habitude, les activités économiques, politiques, sportives, religieuses et autres continuent... mais pas comme si de rien n'était, maintenant, les rues ne sont plus silencieuses. Alors que les passants et autres s'ignoraient ouvertement, désormais tous conversaient des mêmes sujets à quiconque croisait leur route ! Ce qui est amusant, je ne sais pas si c'est volontaire de sa part, mais Akshay... enfin... Don, a été plus efficace que les ministères de l'Intérieur ! Vous ne le croirez pas mais la délinquance a baissée à une vitesse fulgurante ! Non pas que les jeunes se soient mis à aimer la loi ou à respecter les policiers, ils craignaient bien pire : Don ! La démonstration de ses faits de par le monde en s'étant débarrassé de plusieurs chefs d'Etats avec une facilité déconcertante les avaient définitivement terrifiés ! Les religions aussi se remirent en question, plusieurs chefs religieux reconnaissant avoir caché des choses à leurs fidèles, des textes sacrés par exemple... Mais moi, cela vous paraitra étrange, cela ne m'intéresse pas ! Oui, après tout, je ne suis qu'une jeune fille... et puis... avec Akshay à mes côtés, le Don dont tout le monde a peur, ne suis-je pas en sécurité ? Ah, Akshay et Nistarah font enfin leur entrée, je vais enfin pourvoir écouter leur Campanella de Liszt au violon...

Oh, ma chère Milena s'est mise au premier rang comme je le lui avait demandé... j'en connais une qui sera justement récompensée après...

Quelle potiche ! Elle s'est assise au premier rang ! Je suis sûr que c'est mon frère qui le lui a demandé ! Tant pis, le temps n'est pas à ce genre de choses... ce soir nous fêtons notre succès et je suis plutôt de bonne humeur... la Campanella est une de mes partitions favorites... et puis Andreas est là...

-Mes chers amis, je vous salue ! Notre chère Nistarah va vous jouer la Campanella de Liszt au violon, moi, je me contenterai de l'accompagner avec le même instrument.
-Dépêches-toi ! Chuchota Nistarah.
-Voilà ! C'est quand tu veux !

Quelle virtuose ! J'en suis presque jalouse ! Quand je pense que c'est la femme la plus terrible qui existe sur terre ! C'est dommage qu'Akshay se contente de l'accompagner... mais puisqu'ils sont en totale harmonie...

-Nistarah ! Je savais qu'elle faisait du piano au conservatoire de Paris, mais de là à jouer aussi virtueusement au violon ! Quelle jeune fille effrayante ! Quelle chance de l'avoir à mes côtés ! Pensa Andreas.
-Bravo ! Crièrent plusieurs personnes dans l'assistance qui applaudissait le duo obscur.
-Grazie, grazie. Je pense que nous pouvons allons diner, à moins que Don ne nous en empêche, plaisanta Don.
-Idiot, chuchota t-elle en le frappant à l'épaule.
-Même pas mal, lui sourit-il en lui montrant ses deux rangées de dents.
-Finalement je te préfère avec ton masque ! Se vexa Nistarah.
-Milena, viens ! Nistarah boude ! Elle n'a qu'à manger seule avec Andreas ! Déclara t-il en faisant un clin d'oeil discret à sa soeur.
-C'était donc cela que tu mijotais misérable ! Je te pardonne puisque tu m'as dispensée de mes obligations, Andreas à nous deux ! Pensa Nistarah.
-Buenasera Nistarah. Salua Andreas en lui embrassant la main.
-Ton italien s'améliore Andreas. Il y a encore peu tu confondais "bonjour" et "bonsoir". Dit Nistarah d'une voix douce sans malice.
-C'est parce que je n'étais pas rigoureux. Tu vois, je m'y suis pris plus sérieusement ! Nous n'avons plus besoin de parler français ou allemand pour nous comprendre ma chère Frau Nistarah.
-Nous sommes en Italie, Andreas.
-Signorina Nistarah, lui sourit Andreas.
-Voilà qui est mieux, chuchota t-elle en l'embrassant sur la joue.
-Tu es de bonne humeur dis-moi ! Que nous vaut cela ? Demanda Andreas.
-Voyons, ce "type" dont ces pauvres journalistes parlaient, c'était moi ! Lui révéla Nistarah.
-Je n'en suis presque pas étonné ! C'est bien digne de la réputation de celle qu'on appelle "l'Ombre de l'Obscurité" ! Vanta Andreas.

Quelle délicieuse soirée ! Ah cette Milena, j'aime quand elle s'agrippe à mon bras, comme une timide amoureuse... Nistarah quant à elle à l'air de bien s'amuser avec Andreas, c'est tant mieux. Pourvu qu'elle sache profiter de ces moments... Bientôt nous serons plus actifs et nous n'aurons pas le temps de nous reposer... ces temps de paix ne sont qu'illusions, méfiez-vous... Non, mais c'est pas vrai ! Même après six chapitres vous êtes encore si insolents ! De bonne humeur peut être mais je demeure intransigeant, en voilà déjà six de moins ! Quel gâchis ! Ces imbéciles auraient pu raconter mon histoire à leurs petits enfants... faut-il encore qu'ils aient eu des enfants auparavant... de quoi vous parlais-je encore ? Oui, profiter de ces soirées et autres, je connais très bien ces américains, ce sont des excités... donnez-leurs quelques armes et si personne n'est là pour les contrôler, il sont tout à fait capable de tirer sur tout ce qui bouge ! Mais ce qu'ils ne savent pas c'est que nous sommes déjà prêts à les accueillir où qu'ils attaquent les pauvres ! Cela fait déjà plusieurs années que nous sommes installés dans les quatre coins du monde ! Par contre, je ne m'attendais pas à avoir tant d'alliés en Europe de l'Est ou encore en Russie, ce sont des gens très sympathiques... quoique moi je préfère mon vin rouge, je n'aime pas trop leur vodka... hum ? Evidemment ! Je suis Don voyons ! Comment il disait encore ce cher Martin Luther King... "Qui n'aime point le vin, les femmes ni les chants restera un sot toute sa vie." Oui, je sais, "les chants"... je joue au violon et au piano, c'est bien mieux, non ? Et puis, les voix féminines sont bien plus agréables à écouter que les voix masculines, donc que je ne chante ou pas, c'est Nistarah et ses soeurs qui rendront vraiment hommage à la musique en chantant...

-Le dîner était excellent, après tout, vous avez les meilleurs cuisiniers du monde ! Complimenta un des anciens professeurs de Nistarah.
-Grazie ! Vous pouvez en reprendre si vous voulez, proposa allègrement. Excusez-moi je vous prie. Prit-il congé.
-Mais où allez vous ?
-Faire ma vaisselle. Je suis responsable de cette assiette et de ces couverts, je me dois donc de les nettoyer. Ce n'est pas la peine Milena, je m'en occupe aussi, mais tu peux m'accompagner. Monsieur, s'inclina t-il respectueusement.
-Quel homme cet Akshay ! Le monde tremble à ses pieds et il prend encore la peine de faire sa vaisselle !
-Il est ainsi depuis tout petit. D'ailleurs, il en est de même pour Nistarah... tiens donc ? Elle dîne encore en privé avec ce jeune allemand ? Elle est très entreprenante pour son âge ! S'exclama sa professeur actuelle.
-Rien d'étonnant de la part de la petite soeur d'Akshay ! Renchérit l'homme.

Qu'il est mignon ! Il m'a écrite une lettre d'amour ! Je sens son regard qui me guette alors que je la lis... je suis sûre que c'est mon frère qui le lui a conseillé ! Je le connais bien ! Rares sont ceux qui en font encore... quelle belle soirée... je me sens bien et détendue, cela me change d'hier quand j'étais plein de haine et de violence... qui a osé rire ? C'est vous ! Et de un à Albâtres, un ! Déjà que je tolère qu'on s'incruste dans ma vie privée, alors il ne faut pas m'irriter plus que cela pour périr de mes mains... faisons-le languir pendant le diner... je vais rester silencieuse... le pauvre, il guette chacun de mes regards ! Regardez-moi ce regard d'amoureux transi, je dois sûrement le dégouter avec mon regard et mon sourire malicieux... Ah, le système qu'a installé Misaki marche à la perfection ! La musique s'est déclenchée exactement au moment où nous avons fini ! Voyons jeune homme, pas de baiser sans danse au clair de lune !

Dis-donc toi, le chapitre était censé se conclure beaucoup plus tôt !

Don ! Milles excuses ! Ne me tuez pas ! Vous savez comme l'homme est curieux mais surtout voyeur ! Voilà, je m'arrête ici, sorry chers lecteurs ! Tournez la page pour le prochain chapitre... si je n'ai pas été tué d'ici là, j'aurais certainement été remplacé... Oui, Don, j'ai fini ! Vous pouvez baisser votre arme !