Calcutta City
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 Chapitre 3

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AuteurMessage
Kavi Hendy
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Kavi Hendy


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MessageSujet: Chapitre 3   Chapitre 3 Icon_minitimeJeu 22 Juil - 4:52

Les jardins d'Elysion

Chapitre 3

Une main


Sonia les suivait silencieusement, le gérant tenait encore bon face à son employée mais sa défaite semblait inéluctable, toutes étaient déjà montées sauf Hendy qui était resté jusqu'à la conclusion du duel. Charlène et Lin ouvraient les rideaux tandis que Lucie échauffait ses mains face au piano. Sonia put voir en effet que la salle faisait tout l'étage. Il y avait plusieurs canapés et fauteuils, le piano de Lucie, des étagères remplies de livres et même un lit pour couple bien isolé dans l'endroit le moins éclairé, c'était un lit à baldaquin. Sonia se demandait si Hendy se reposait ici quand il disparaissait du lycée pendant les heures de libre. Has'naa quant à elle allumait une mini chaîne stéréo cachée sous un voile.

-Ne restes pas debout Sonia, assieds-toi.
-L'endroit est vraiment bien soigné, qui s'en occupe ?
-Hendy. Quelque fois Mei l'aide aussi, répondit Charlène.
-Mei ?
-C'est la serveuse, répondit Lucie.
-J'ai hâte de voir Hendy entrer en action, s'assit Has'naa.
-Entrer en action ? S'étonna Sonia.
-Tu verras bien, répondit à peine Lin.
-Je n'aime pas qu'on parle dans mon dos, s'exclama calmement Hendy en arrivant.
-qui a gagné ? Demanda Has'naa.
-Mei évidemment. Bon, tu es prête Lucie ?
-oui.
-bien.

Lucie se mit en place et attendit que tout le monde se soit installé. Charlène s'était assise dans le coin d'un canapé, et pour cause, Hendy vint s'y allonger et reposa sa tête sur ses genoux. Has'naa et Lin s'étaient assise chacune dans un fauteuil qui était chacun à l'une des extrémités de la salle, Sonia quant à elle s'assit dans un des fauteuils qui faisait face à Hendy. Elle qui ne s'intéressait nullement à la musique se posait plein de questions, pour le moment, elle se sentait encore perdue dans une jungle inconnue. Quand Sonia se sentit enfin à l'aise, Lucie se mit à jouer aussitôt. La jeune fille s'étonna que Lucie s'était mise à jouer en synchronisation avec son confort trouvé, comme une bonne musicienne, elle avait été sensible à chacun des spectateurs présents. Mais elle fût soudain frappée par la façon dont Lucie jouait, elle maîtrisait parfaitement la partition mais on n'y sentait aucune discipline mais bien au contraire, toute l'expression personnelle de Lucie qui n'était autre que la joie, mais une joie teintée d'anxiété. Hendy quant à lui, sous les yeux à peine attentifs de Sonia, se faisait caresser le visage et les cheveux par Charlène qui le faisait les yeux fermés. Une fois la partition jouée, Hendy se leva et s'appuya contre le piano.

-Tu te fais encore trop de souci pour moi bien que cela t'es interdit ma chère Lucie. Bien, Charlène, si tu veux bien ?

Charlène se leva aussitôt, se fît embrasser la main par Hendy et ils se mirent en position pour danser. Au moment même du contact de la main gauche de la protectrice et la droite de l'enfant, Hendy resta les yeux fermés et immobiles. Après un court instant, il les rouvrit :

-Lucie, tu vas devoir te contenter d'accompagner. Lin, on a besoin de toi, maîtrises-tu encore Vocalise de Rachmaninov ? Demanda Hendy d'un ton très poli.
-voyons Hendy, tu sais très bien que je répète chacun de tes morceaux préférés tous les jours ! S'indigna Lin.
-c'est pour voir la colère affectueuse dans tes yeux que j'ai demandé, répondit malicieusement Hendy.

Lin rougit, baissa son regard puis alla chercher son violon qu'elle avait déposé près du piano, chose dont Sonia ne s'était même pas rendue compte. Has'naa quant à elle se rapprocha et s'allongea presque dans son fauteuil. Les deux jeunes musiciennes se mirent donc à jouer, le couple dansait les yeux rivés vers le bas, puis Hendy fit appuyer la tête de Charlène contre lui, maintenant, c'était lui le protecteur et elle l'enfant qui cherchait consolation. Leur danse était presque immobile, ils bougeaient à peine les pieds pour se donner l'illusion de se déplacer mais tournaient presque en rond.

-toi aussi tu te fais encore trop de souci à mon sujet. Tu vois bien que ça va mieux, non ? Suivante ?

Charlène alla s'asseoir à sa place. Sonia observa alors attentivement son visage, elle semblait apaisée, mais de quel mal ? Nonobstant, c'est une autre énigme qui venait de s'ouvrir à elle, bien que le solo en piano l'avait laissée indifférente, le duo avait pris possession d'elle. Pendant toute la durée du jeu, c'était la vue d'un ciel bleu et de petits nuages se déplaçant dans un climat de printemps qui avait habité son esprit. C'était la première musique qu'elle s'était mise à aimer, malgré la tension qu'on pouvait y sentir.

-quant à toi Lin, je vois en effet que tu as travaillé ce morceau, j'ai hâte de voir ce que me dira ta main... mais pour le moment, avance Has'naa, c'est ton tour.
-j'arrive.

Has'naa avait quitté rapidement sa place et était déjà auprès de Hendy. Toujours la même attitude, baise-main, puis prise de position et enfin le contact entre les mains opposées.

-Cette fois-ci, Lucie va se reposer et Lin va continuer. La Campanella de Liszt.
-La Campanella ? s'étonna Sonia.
-je reconnais bien là l'élève studieuse et attentive du lycée. En effet, Lin va nous jouer une transcription qui a été faite pour le violon cette fois-ci, et crois-moi, il y a une différence bien marquée entre les deux.

Aussitôt, Lin qui était fière de son art, laissa place à une musicienne beaucoup plus disciplinée et moins émotive et pourtant, en regardant le couple danser on aurait pensé à autre chose. En effet, alors que la danse entre lui et Charlène avait été d'un calme absolu, celle qu'il faisait avec Has'naa était toute différente. Dans les gestes et les regards tout était différent, dans le regard d'Has'naa se sentaient la malice et un désir bien caché, tandis que dans celui d'Hendy une nette complicité malicieuse. Chaque danse faisait penser à Sonia à certains films qu'elle avait pu voir par le passé, des films dans lesquels il y avait des scènes de bals, scènes qui aujourd'hui n'apparaissent désormais plus, ces scènes qui étaient pourtant d'un délice.

-toi, cela se voit bien que tu as lu mes poèmes avant de venir ici, prononça malicieusement Hendy qui avait semblé diabolique dans son regard.
-mais que puis-je faire si tes poèmes me sont plaisant et bien plus que tu ne le pourrais penser, mon cher Kavi, fit entendre Has'naa d'une douce et sensuelle voix.

Kavi ! Ce prénom n'était pas inconnu à Sonia. Soudain, milles et une questions se mirent à tourbillonner dans ses pensées. Cet être si sensible, sensuel, affectueux, attentionné et passionné serait donc Hendy ? Hendy et Kavi seraient une seule et même personne ? Mais Kavi se revendiquait un éternel indien alors que Hendy s'habillait parfaitement à l'occidentale !

-Lin, viens ici.

Lin marchait lentement et d'un air solennel. L'étiquette exécutée et le contact des mains fait, Hendy resta silencieux à son tour et s'exprima enfin :

-pause, trouvez moi l'interprétation de la Fugata de Piazzolla par Vanessa Mae.

Has'naa qui semblait connaître tous les secrets de Hendy se hâta de trouver le cd qui était en fait déjà dans l'instrument de lecture qu'elle activa aussitôt. S'enchaîna un tango passionné ou maintes fois les visages se frôlèrent, quant à la main droite de Hendy, elle était active et parcourait chaque parcelle du corps de Lin qu'elle pouvait, la gauche maintenant les deux corps à proximité l'un de l'autre.

-Sournoise ! Toi aussi tu m'a lu avant de venir ici.
-Mais que puis-je faire ? Je ne puis qu'assumer, dit Lin d'un ton condescendant qui ne cachait pas si bien l'affection qu'elle avait pour son cavalier.
-Après avoir dansé avec de telles cavalières affectueuses, je me demande ce que Sonia nous réserve, avances donc mon amie.
-Moi ? Mais je...
-je vous ferai d'ailleurs remarquer, mesdemoiselles, que bien que Sonia n'ait pas respecté notre étiquette concernant la tenue vestimentaire, elle m'est tout à fait convenable. De simples chaussures, un pantalon d'une douceur qui se fait bien deviner accompagné d'un noir appréciable, enfin, un chemisier blanc qui est certainement en un tissu doux lui aussi. Il manquerait juste un tout petit collier discret pour cette oeuvre d'art ne pensez-vous pas ?
-Tu as toujours aussi bon goût, Hendy, s'exclama Charlène, seule représentante occidentale avec Sonia.
-C'est rare de voir une jeune française bien habillée, dit Lin d'un ton orgueilleux.
-Qu'attends-tu Sonia ? Vas-y, Hendy n'a jamais mangé personne ! Plaisanta Lucie.
-suis-moi, dit Has'naa qui avait pris sa main, elle qui était d'une malice incontestée.

Has'naa l'accompagna jusqu'a Hendy et retourna à sa place. Sonia quant à elle, était toute tremblante face à un Hendy dont le sourire avait disparu. Son visage était neutre et on sentait toute l'oppression de son regard sur les yeux de Sonia, comme si il lisait à travers eux.

-tu as vu comment faisaient les autres ? Tu mets ta main là et celle-ci tu me la donnes, dit t-il avec douceur et sollicitude.

Sonia s'abandonnait presque à Hendy, tel un pantin, se demandant bien ce qu'il lui réservait. Mais à peine eût-il touché la main de Sonia qu'il se tourna à nouveau vers les musiciennes :

-Lent et douloureux de Satie. Tu peux aller t'asseoir Lin, lui sourit Hendy.

Cette fois, leur danse fût aussi lente que celle faite avec Charlène. Mais leurs corps demeuraient à distance cependant, le regard de Hendy était une véritable oppression pour Sonia. Comment quelqu'un pouvait regarder une personne dans les yeux avec une telle insistance, sans aucune émotion ?

-Tes mains sont froides Sonia, est-ce le stress ou es-tu toujours ainsi ? Je le sens bien, tu n'aimes pas vivre parmi les tiens, tu t'ennuies et tu lis beaucoup, mais tu te prives de nombreux trésors. Les films et la musique... ai-je tort ?
-comment sais-tu tout ça ? Demanda Sonia horrifiée.
-parce que je peux le sentir en touchant ta main. En touchant la main des autres et en regardant leurs yeux, je devine ce qu'ils cachent.
-oh... je ne savais pas.
-je sens aussi le doute et l'inquiétude dans tes yeux. Pourquoi Lucie t'a invitée ? Car comme je l'étais avant, tu es une éternelle solitaire.
-oui, on peut dire ça.
-ce serait bien que tu te joignes à nous, quand tu le voudras bien sûr. Une nouvelle personne pour débattre ne me ferait pas plus plaisir.
-je ne sais pas.
-personne ne t'oblige, si tu ne te plait pas parmi nous, libre à toi de faire ce que tu veux.
-non, non, j'aimerai bien participer à tes débats, surtout quand le professeur est là. Lâcha Sonia.
-tes mains se réchauffent, tu es enfin en confiance et tu es même enthousiaste... d'accord. Tu peux arrêter de jouer Lucie.

Lucie s'arrêta aussitôt de jouer. Hendy fît signe à tout le monde de descendre. Sonia venait de comprendre enfin comment leur amitié s'exprimait, par pure honnêteté tout simplement. Hendy était attentif à chacun des détails des humeurs de ses amies et savait comment les apaiser, en dansant, en leur parlant ou en apportant sa simple présence.

-Mais et Lucie ? Demanda logiquement Sonia.
-elle, elle est arrivée avant tout le monde, elle a déjà dansé avec Hendy. Informa Has'naa.
-toujours en avance, comme lui, dit simplement Lin.
-Oh, mais Mei s'est surpassée aujourd'hui, la table est déjà prête et regardez le festin qui nous attend ! S'exclama Hendy.

En effet, samoussas et milles et une douceurs orientales les attendait, et au beau milieu, un vin rouge. Cette fois-ci, il n'y eu pas de scène, tout le monde s'installa rapidement à la table et se mit à discuter politique.

-Has'naa, c'est bien toi qui m'a dit qu'ils vont faire une loi sur le voile ? Demanda Hendy.
-oui et non, c'est sur la burqa.
-quelle idiotie... je ne nie pas certaines vérités sur certains faits, mais ceci n'est qu'un problème mineur. Et puis, faire une loi sur un morceau de tissu est anti-constitutionnel. Dit Hendy en buvant un verre de vin.
-oui Hendy, mais le problème est qu'on en oublie les vrais problèmes comme tu viens de le souligner, ce n'est qu'une manoeuvre politique pour confirmer leur confort lors des prochaines élections. S'exclama à son tour Lin.
-l'identité nationale, le voile et tout... quelle perte de temps, mais quel manque d'intelligence aussi ! S'indigna Lucie.
-dis nous tout, demanda Hendy.
-l'identité nationale, donc l'identité française ne peut s'exprimer qu'à travers ceci : Liberté, Égalité et Fraternité. Rien de plus, rien de moins.
-à quoi bon débattre, puisque nous, nous savons très bien ce qui se cache derrière tout ça et de toute manière, on ne pourra rien changer. Déclara sombrement Charlène.
-elle a raison, cessons de parler d'absurdités et ignorons ces sujets pour le moment, profitons donc de nos instants de fraternités à nous ! Trancha Hendy.
-je ne suis pas d'accord Hendy, pourquoi imposer le silence sur une injustice ? S'exprima enfin Sonia.
-je n'impose pas le silence. J'ai dit seulement que nous connaissions les véritables volontés politiques et que de toute manière cela relève de la manipulation politique et psychologique. Cependant, c'est entre nous et autour de nous que nous devons agir, en parlant et en débattant avec ceux qui veulent bien nous écouter. Mais politiquement, nous sommes résignés à être muets puisque notre discours ne passera pas puisque, et vous le savez toutes, en politique il y a toujours un certain nationalisme et certains dogmes qui règnent et non pas l'esprit d'ouverture et d'évolution proposé par nos amis les lumières.
-voilà que je préfère et qui est plus compréhensible de ta part Hendy. Déclara Sonia rassurée.
-merci. Tu n'aimes pas les nems ? Passes les moi si tu ne les manges pas. Dit Hendy.
-c'est ça qui me plait avec lui, il n'oublie jamais le plus important, son estomac ! Se moqua Has'naa.
-évidemment ! Parler, parler et tout, c'est bien beau, en attendant, eux là haut sont dans leur confort, alors je ne vais pas m'affamer et me névroser pour eux voyons ! Oh, j'allais oublier ! Lucie !
-Oui ?
-J'ai fait des recherches sur ton Krishnamurti, intéressant ce qu'il dit ! J'ai fait commander quelques livres. Il me fait penser à mon regretté grand père, et de plus, il est très réaliste dans ses propos, c'est frappant ! Merci, Lucie.
-Mais de rien Hendy.
-euh, Hendy ? Interpella Sonia.
-Oui ?
-c'est bien toi... Kavi ?
-Kavi ?
-eh bien... celui qui écrit tant de choses sur ce blog à propos de l'Inde, de sa colère, des textes et poèmes...
-oui, c'est bien mon pseudo, mais comment connais-tu mon blog ?
-j'y suis tombée parfaitement par hasard... aussi détesté que tu laissais paraître, jamais je n'aurais cru que c'était toi.
-et encore une lectrice, une ! Trinquons !
-certes, mais te comprend t-elle ? Demanda Lin sceptique.
-tu parles comme si il était compliqué de comprendre Hendy. Se moqua presque Has'naa.
-Lin a quelque peu raison, intervint Lucie. Il est vrai que dans certains de ses écrits ses pensées sont claires, mais dans d'autres écrits, où il est quelque peu expéditif, si on ne le connaît pas ou si il n'y a pas d'éclaircissements de sa part, il est difficile de ne pas se méprendre sur son compte.
-oui, je m'en suis rendu compte quand j'avais fini de lire son blog, au début c'était très haineux, mais plus j'avançais et plus je me disais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas... et je me suis dit que celui qui écrivait était beaucoup plus subtil qu'on le pensait. Et puis, si l'on est attentif et que l'on raisonne clairement, on peut voir que ses pensées noires ne sont en fait que des accès de colères bien éphémères et que cela ne relève en fait pas de son vrai caractère. Conclut enfin Sonia.
-eh bien, même moi je n'ai jamais eu un tel recul avec les écrits de Hendy ! Demandes-lui, à chaque post je le harcelais de questions et après j'étais enfin rassurée quand il me répondait. Raconta Charlène.
-je suis agréablement surpris d'être compris, mais surtout, par une camarade de classe. Lucie a bien fait de t'inviter ! Se réjouit Hendy.
-je te l'avais dit que mon intuition ne me trompait jamais. Chuchota malicieusement Lucie.
-Ouais. Grimaça Hendy.

Une fois le repas consommé, tous prirent congés et chacun partit de son côté. Bien que la rencontre n'avait pas duré très longtemps, Sonia se surprit a avoir apprécié pour une fois d'être parmi des gens, mais peut être surtout parce qu'elle était intéressée par ces nouvelles connaissances qui n'étaient pas ennuyeuses, elle jalousa presque Hendy d'être aussi bien entourée. Rentrant chez elle avant même le coucher du soleil, elle se demanda si Hendy serait d'humeur à parler avec elle le lendemain, puisqu'il était bien plus approchable qu'il ne le laisser penser. De nouvelles choses s'ouvraient à elles, comme la musique, et sa faim était ranimée mais surtout affamée.

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